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05 Mai 2024 : Commémoration du rappel à Dieu du Messie (psl)

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Commémoration du rappel à Dieu du Messie (psl)

Ce dimanche, la communauté Ahloulahi commémore l’anniversaire du rappel à Dieu de Seydina Issa Rohoulahi (as) fils aîné du saint-maitre Seydina Limamou Lahi Al Mahdi (asws).

Il est né en 1876 à Yoff. Quand il eut 9 ans son père le porta sur son épaule et déclara ceci devant une assistance interloquée : « Si la Mission que m’a confiée, mon Maître Allah, n’est pas entièrement remplie avant que je quitte ce bas-monde, sachez que c’est mon fils Issa « Ma ndaw » que voici qui la continuera ». Comme pour dire que personne, aucune créature de Dieu ne pouvait rien ni ne pourra rien contre sa mission prophétique.

Cette prédiction fut faite quand une délégation de dignitaires lébous conduite par le « Seriñ Ndakaaru » de l’époque, Dialy Beukeu, sont venus le supplier de mettre fin à sa mission, de renvoyer ses disciples et de se plier aux exigences et à la volonté des colons français par peur de voir s’exécuter les menaces faites par ceci contre le saint-maitre des Ahloulahi. Mais c’était sans compter avec la détermination de Seydina Limamou Lahi (asws) qui n’avait que faire du bon vouloir des blancs qui pourtant régnaient en maître au-dessus du peuple sénégalais et perturbaient le sommeil de nombre de dignitaires religieux et coutumiers du pays.

Mais comment le saint-maitre Seydina Limamou (asws) pouvait-il savoir que son fils Seydina Issa ne mourrait pas avant lui? Toujours est-il que quand il quitta ce bas-monde en l’an 1909, sa prédiction se realisa sans faille. Car Seydina Issa, son fils aîné devint son successeur et fut le premier homme religieux de ce pays à porter le titre de Khalif Général de son père en 1909. Il imposa son autorité auprès de l’administration coloniale qui lui reconnut son statut de leader et lui colla le titre de « Grand Marabout » de l’AOF. Il fut aussi ce guide religieux de l’AOF qui pouvait arborer ses turbans symboliques devant l’autorité coloniale (le Gouverneur Général) et dans tous les bâtiments administratifs dont les résidences du gouverneur de l’AOF à Saint-Louis et à Dakar (actuel palais présidentiel) comme en atteste une circulaire produite à cet effet par les autorités.

Il fut aussi le premier guide religieux s’opposer et à lutter victorieusement « zâhirane wa bâtinane » contre le Code de l’Indigénat, cette loi coloniale ségrégationniste et discriminatoire qui considérait seulement les natifs des 4 communes (Dakar, Gorée, Rufisque et Saint-Louis) comme des citoyens à part entière; tandis que les natifs des autres localités du pays en dehors de ces 4 étaient nommés « indigènes ». Pourtant cette loi ne le concernait point, lui qui était né dans la commune de Dakar. Mais c’était par compassion et solidarité pour ses autres « concitoyens ». En 1931, il fut le guide religieux sénégalais, à côté de Buuna Alboury (le dernier Burba Jollof) représentant la coutume à être invité à l’exposition coloniale internationale à Paris du 6 mai au 15 novembre. Il visita le Maroc, la Tunisie et l’Algérie, Madagascar etc. en marge de son périple. Ce qui lui permettait d’être encore plus en avance sur son époque à son retour.

Il disparut en 1949 après 40 ans de califat (comme l’avaient prédit les hadiths) durant lesquels il a perpétué l’œuvre grandiose et l’enseignement salvateur de son vénéré père Seydina Limamou Lahi (asws). Son jeune frère Seydina Mandione Lahi (père de l’actuel Khalif) lui succéda au califat.Bon recueillement à toutes et à tous.

Chérif Alassane Diop LAHI

Écrit par: soodaan3

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