TEERE DIINE JI

26 – TEERE DIINE JI : Bushra Al-Muhibbin

today9 mars 2021 4

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La fuite du Commandant et de ses hommes

Le Commandant des mécréants, armé de sabre et d’un pistolet, coupa la palissade de la maison, s’avançant et mit le feu sur une des cases de Limamou. Celui-ci s’avança et posa la main sur la case. Le feu s’éteignit et Limamou déclara : elle ne brûlera pas. Nous allons voir si elle ne brûlera pas, répliquèrent les mécréants. Ils mirent le feu une seconde fois sur la case, Limamou posa sa main sur celle-ci et le feu s’éteignit. Le Comandant saisit alors un pistolet tout neuf qui ne peut s’enrayer. Limamou lui présenta son oreille et lui dit : tire ici, le Commandant tire plusieurs fois en vain, le pistolet ne marcha pas. Etonné le Commandant saisit des menottes, qui servent à enchaîner un détenu. Limamou lui tendit les mains. Il lui enchaîna les mains et quand il finit de fermer les menottes, Limamou invoqua Dieu, les menottes tombèrent à terre. Le Commandant mécréant se jeta alors de force sur Limamou, celui-ci le souleva et le jeta par terre, il poussa un et se précipita sur son cheval. Lui et ses compagnons retournèrent à Dakar, effrayés et couverts de honte.

A Dakar, il fit savoir à ceux qui l’avaient chargé de se rendre à Yoff, que Limamou n’est pas un homme ordinaire, qu’il n’a jamais vu son pareil, et que tout ce qu’on avait dit de lui était vrai. Les autorités françaises furent inquiètes et décidèrent d’envoyer une armée contre Limamou. Ils convoquèrent le Serigne NDakarou qui était le chef de Dakar, nommé par eux (il s’agit du Serigne NDakarou Dial Diop 2 dit Diali Beuke, chef du Canton de Dakar). C’est un oncle paternel de Limamou, c’est-à-dire qu’il était parent de la mère de Alassane Thiaw, père de Limamou. ; Il affirma aux français que ce qu’on raconte sur Limamou n’est que calomnie et leur demanda de ne pas se rendre à Yoff avec leur armée et que lui-même se rendrait auprès de son neveu Limamou pour l’inviter à venir de lui-même à Dakar. Au jour fixé, le Serigne NDakarou se redît à Yoff accompagné de plusieurs notables de Dakar. Ils furent reçus et installés à l’endroit situé entre la maison et la mosquée de Limamou.

Celui-ci serra la main, échangea avec eux d’agréables salutations, les mit à l’aise, son visage restant toujours souriant, il leur offrit des repas délicieux et variés : viande, pain, riz, etc. Chacun se régala. Puis le Serigne NDakarou appela Limamou et lui dit, en présence de tous les notables qui l’accompagnaient et des parents de Limamou :

« Nous voudrions que tu ordonnes à tes fidèles de retourner chez eux et que toi, tu viennes avec nous afin que nous puissions te réconcilier avec les autorités françaises. Tu es un fils du pays, il ne serait pas beau que tu occasionnes la destruction du pays, car si les Blancs viennent ici, ils détruiront le village, or tu comptes ici beaucoup de parents et tu es le soutien de plusieurs familles. »

Limamou lui répondît :

« O toi mon oncle paternel, je t’avais dit, il y a de cela trois ans, que les autorités françaises t’offriront un grand parasol et qu’un jour toi et moi nous passerions la journée sous ce parasol, eh bien nous y voilà, c’est cette journée d’aujourd’hui »

En effet, à l’endroit où ils étaient assis, on avait dressé pour le Serigne NDakarou un large parasol, semblable à une maison.

Écrit par: soodaan3

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