TEERE DIINE JI

27 – TEERE DIINE JI : Bushra Al-Muhibbin

today16 mars 2021 5

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Le refus de l’Imam de renvoyer les fidèles

Puis le Serigne NDakarou appela Limamou et lui dit, en présence de tous les notables qui l’accompagnaient et des parents de Limamou :

« Nous voudrions que tu ordonnes à tes fidèles de retourner chez eux et que toi, tu viennes avec nous afin que nous puissions te réconcilier avec les autorités françaises. Tu es un fils du pays, il ne serait pas beau que tu occasionnes la destruction du pays, car si les Blancs viennent ici, ils détruiront le village, or tu comptes ici beaucoup de parents et tu es le soutien de plusieurs familles. »

Limamou lui répondît :

« O toi mon oncle paternel, je t’avais dit, il y a de cela trois ans, que les autorités françaises t’offriront un grand parasol et qu’un jour toi et moi nous passerions la journée sous ce parasol, eh bien nous y voilà, c’est cette journée d’aujourd’hui »

En effet, à l’endroit où ils étaient assis, on avait dressé pour le Serigne NDakarou un large parasol, semblable à une maison. Limamou leur dit encore :

« Vous voulez que j’ordonne de s’en aller ces éperviers de Dieu, qui espèrent profiter de la grâce de Dieu répandue ici, qui ont répondu à son appel ? »

Limamou voulait par-là, leur faire savoir qu’il ne pouvait chasser les fidèles, qui ont cru et accepté ce que Dieu lui a ordonné et qui obéissent à ses commandements. Il leur dit encore : « Vous voulez que je renvoie d’ici mes disciples pour rester seul et recommencer avec nos anciennes activités de pêcheurs de poissons ? Non, cela ne se fera plus jamais. Dieu m’a placé au-dessus de vous et au-dessus de toutes les créatures. Par ma taille, je vous dépasse en hauteur et aussi en profondeur vers le bas. Limamou est Limamou de Yoff. Je ne bouge pas d’ici et personne ne peut rien contre moi. C’est Dieu qui m’a implanté ici afin que je lance un appel parmi les hommes et les djinns, et aucune créature ne peut empêcher cela. »

Après ces paroles, Seydina Limamou saisit par la main son fils Seydina Issa, le futur continuateur de son œuvre et leur dit :

« Je sais que je mourrai quand le terme en sera venu, mais si je meurs avant d’avoir accompli ce que Dieu m’avait ordonné, ce garçon achèvera mon œuvre. »

En ce moment Seydina Issa n’était âgé que de huit ou neuf ans.

Limamou s’adressa de nouveau à son oncle paternel et aux autres et leur dit : « Vous pouvez rentrer chez vous, si Dieu le veut, je ferai ce que Dieu me recommandera de faire ».

Écrit par: soodaan3

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