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BAYE SEYDI THIAW LAHI SUR LES 364 HA OFFERTS A L'ETAT DU SENEGAL Baye Seydi Thiaw LAHI
Dans la doctrine Ahloulahi, la jeunesse occupe une place autant importante voire plus encore. S’il en est ainsi, c’est parce que le saint-maitre Seydina Limamou Lahi dans sa sagesse de dimension prophétique – lui qui a tiré son savoir de « Lawhul Mahfuudh » – et sa compréhension de la nature humaine, était au courant d’une information capitale : pour mieux répandre le message divin et développer son modèle de société il fallait investir dans la jeunesse. Le cerveau d’un enfant est un disque vierge prompt à recevoir toute information, tout savoir. Et tout ce qu’il reçoit à cet âge, il le retient à jamais et cela influera sur la suite de sa vie, son comportement, son devenir.
C’est pourquoi, à l’entame de sa mission il impliqua les jeunes dans la religion notamment en les initiant très tôt dans les pratiques cultuelles et suscita en eux un amour grandissant pour l’islam. L’intérêt prématuré que ces jeunes de la communauté vont ensuite développer pour la religion, pour Dieu et le Tawhiid les ont très tôt propulsés à la même table des responsabilités que les adultes. Ainsi à partir de 7 ans déjà, les enfants parmi les Ahloulahi sont considérés quasiment comme des adultes à part entière en termes de devoir et responsabilités. Ainsi, ce qui est valable pour les adultes surtout en ce qui concerne les pratiques cultuelles la prière, le jeûne du ramadan) leur deviennent obligatoires dès cet âge. Et ils deviennent alors des interlocuteurs dignes de ce nom pour les adultes qui, alors, les traitent comme leurs égaux dans le devoir social et religieux. C’est pourquoi, dans la communauté Layène il n’y a jamais eu de conflit de génération. D’ailleurs, le poète Libasse Niang le résume si bien : Goor ak jigeen
Ce rôle prépondérant que le saint-maitre des Ahloulahi a donné aux jeunes, n’est en fait que la continuité de l’enseignement islamique autrefois diffusé par le messager arabe dont Seydina Limamou Lahi clame être la réincarnation complète. En effet, la religion islamique a toujours donné une importance particulière à la jeunesse. Pour mieux comprendre cela, il faut savoir que le prophète a accordé un libre accès aux jeunes de sa communauté. Ainsi, il était toujours entouré par des jeunes très engagés qu’il a profondément influencés, formés lui-même, façonnés pour en faire des érudits et des personnalités illustres de l’histoire islamique. Parmi eux, il y a son cousin Seydina Alioune ibn Abi Taalib qui fut le premier jeune à entrer dans l’Islam. Il lui a été confié par son oncle Abu Talib bien avant la Révélation. Son rôle par la suite, aux côtés du messager d’Allah a été très déterminant dans l’expansion de la religion islamique sur toute la péninsule arabique et bien au-delà. Grâce à son courage, sa bravoure et son efficacité au combat corps à corps durant les jihads, il a fait périr de ses mains les plus redoutables combattants parmi les impies et assujettit nombre de royaumes païens pour faire triompher l’Islam naissant. Il a couronné sa mission de succès en accédant au titre de 4ème Khalif de l’Islam. Dans ce même registre, il y a ceux que la tradition islamique appelle les « ‘Abadillah Al arba’ah » ou les « quatre Abdullah » à savoir : Abdullah ibn Abbas, Abdullah ibn Umar, Abdullah ibn Amr ibn Al As et de Abdullah ibn Az-Zubair. Ces quatre fuqaha, grâce à leur proximité avec le prophète dont ils ne se séparaient quasiment jamais, ont fini par être les plus grands muhadith et mufassir. Malgré leur jeune âge (moins de 10 ans) au moment où ils ont commencé à fréquenter le prophète, ils sont considérés comme des sahabis (compagnons du messager) et sont reconnus pour avoir été des jeunes vertueux qui ont très tôt eut le gout pour la dévotion.
A titre d’exemple, Abdullah ibn Abbas a narré jusqu’à 1660 hadiths. Le prophète conscient de ses efforts avait formulé une prière qui fut exaucée aussitôt. Il est considéré comme le plus grand Tafsir du Coran en raison de l’étendue de sa connaissance du Livre et de la Sunna prophétique. Ensuite, il y a Abdullah ibn Umar dont l’amour et l’attachement pour le prophète ainsi que le fait qu’il soit le frère de Hafsah (épouse de celui-ci) lui ont permis d’être témoins de beaucoup de choses. Ainsi, il a pu mieux observer le messager dans sa vie, dans ses pratiques cultuelles au quotidien pour plus tard rapporter chacune de ses actions et paroles. Cela lui a permis de rapporter environ 2630 hadiths. Quand il migra à Médine avec son père il était âgé d’à peine 10 ans. A l’âge de 12 ou 13 ans il s’est porté volontaire pour prendre part au « jihad fii sabilil lah » combattre pour la cause de l’Islam notamment pour Badr et pour Uhud. Mais en vain. Il y a enfin l’exemple de Abu Hureyra qui est le principal rapporteur de hadiths. Quand il embrassa la religion islamique, il avait déjà trente ans. Et depuis ce jour, il ne quitta plus jamais le Messager d’Allah. Leur compagnonnage ne dura que 4 années. Pourtant, c’était déjà suffisant pour lui pour transmettre le plus grand nombre de hadiths. Les savants islamiques estiment qu’il a rapporté 5374 hadiths.
Par ailleurs, le saint-maitre Seydina Limamou Lahi, le meilleur des pédagogues qui soit, a toujours été le meilleur modèle dans la mise en pratique de ses enseignements. Il a très tôt responsabilisé les jeunes de sa communauté comme nous l’avons mentionné plus hauts. En plus de les responsabiliser très tôt dans la pratique islamique, il leur a toujours fait confiance et leur a confié des missions d’une importance capitale. Ainsi, quand les colons ont dépêché un détachement de spahis pour procéder à son arrestation et qu’il les tous mis en déroute, ils se sont enfuis abandonnant derrière eux leurs menottes et pistolets. Seydina Limamou Lahi avait alors préféré charger son jeune neveu du nom de Momar Diagne-i Khary Thiaw de la périlleuse mission d’aller les leur rendre au camp. Il aurait pu envoyer des adultes parmi ses fidèles pour prendre un tel risque. Mais il a confié une telle responsabilité à un jeune qui plus est le fils de sa sœur Khary Thiaw et le premier enfant à croire en sa mission prophétique à l’aube de sa mission. Il avait encore décidé que son fils Seydina Issa Rohoulahi lui succédât à la tête de la communauté Ahloulahi à un âge très jeune : 33 ans. A l’époque, la communauté était composée en grande majorité d’érudits pluridisciplinaires qui étaient de la même génération que le saint-maitre. Mais c’est au jeune Seydina Issa que revint quand même la charge de mener les destinées de la communauté de Partisans d’Allah en adéquation avec ce qu’avaient prédits les hadiths. Et c’est à cet âge que Seydina Issa va assoir le califat de son illustre père et diriger la communauté Ahloulahi pendant 40 longues années durant lesquelles il va tracer la voie, consolider son leadership en AOF, préserver l’héritage du saint-maitre et garantir la continuité de sa mission salvatrice. Plus tard quand Seydina Mandione est arrivé au califat, l’une des premières choses qu’il ait faites était de faire de son « fils » Serigne Ablaye son porte-parole. Ce dernier devait alors avoir tout au plus 23 ans. Et c’est à cet âge qu’il va assurer ce rôle de la meilleure des manières pour finalement devenir la voix officielle de la communauté au service des différents Khalifs qui se sont succédé au califat. Il occupa brillamment ce rôle crucial jusqu’à son accession au califat en 2001. Dans ce même ordre d’idées, quand le troisième Khalif Baye Seydi Thiaw Lahi – qui était en fait un « Seydina Limamou de notre époque » à bien des égards – décida de nommer son frère Seydi Mouhamadou Bachir comme Imam ratib de la grande mosquée de Yoff, ce dernier n’avait que 26 ans. Auparavant, il avait nommé Oustaz Baytir Sène Lahi Mouhaddam de notre communauté à l’âge de 20 ans.
Quand il décida de célébrer l’anniversaire de l’Appel pour la première fois de l’histoire au Centenaire en 1981, il avait impliqué les jeunes dans l’organisation. Par exemple, il avait choisi son fils adoptif Daouda Dieng âgé d’une trentaine d’années pour prendre part aux réunions préparatoires qui se tenaient chez le Professeur Assane Sylla à Amitié avec les éminences grises dont l’Imam Mouhamadou Sakhir Gaye pour lui faire un compte-rendu fidèle. Les autres jeunes à l’image de Dial Thiaw Lahi fils de Seydina Mame Alassane Lahi, Baye Seydi Sarr fils de Mame Aitassène, Mor Diop Thiaw fils de Serigne Ablaye, Baye Dame Samb, Madiarra Bane, etc. avait intégré les différentes commissions pour cette première édition de la célébration de l’Appel. C’est en marge de cette célébration qu’il avait confié aux jeunes de sa communauté la mission inédite d’installer les tubes et les bâches devant servir de tentes pour la cérémonie. C’est de là que fut créé cette organisation dynamique qui allait être plus tard connu sous le nom de « Groupe Bâche ». La célébration du Centenaire de l’Appel fut une grande réussite qui a marqué les esprits à l’époque. Cela inspira le monde islamique du pays et servit de repère à d’autres communautés religieuses. C’était la première fois que le corps diplomatique avait été convié à une cérémonie religieuse d’une telle envergure dans ce pays. Les discours officiels furent prononcés en Arabe (par Imam Mouhamadou Sakhir Gaye), en français (par mon père Seydina Issa Laye Diop, secrétaire particulier du Khalif) et en wolof (par Serigne Ablaye).
Si la célébration du Centenaire a pu être une si grande réussite, c’est parce que le Khalif-Maitre de son Temps, Baye Seydi Thiaw, avait eu la clarté d’esprit de confier les responsabilités aux personnes qu’il fallait en leur faisant confiance pleinement : « The right man at the right place » comme disent les anglophones. Il avait su conjuguer harmonieusement l’expérience et le savoir-faire des anciens aux efforts, à l’ardeur et à la force dynamique des jeunes de la communauté. Quand il a été question de sauvegarder l’histoire de notre communauté, Baye Seydi Thiaw avait encore préféré confier la mission aux jeunes d’une vingtaine d’années parmi lesquels Imam Mouhamadou Bachir, Oustaz Baytir Sène, etc. Il les envoya successivement auprès des vieux compagnons de Seydina Limamou et de ses prédécesseurs encore vivants à l’époque pour recueillir et enregistrer sur bande sonore leurs témoignages. Il avait donné libre accès aux jeunes de la communauté et ces derniers pouvaient venir à n’importe quelle heure pour le rencontrer et s’ouvrir à lui sur divers sujets. Autre chose encore pour montrer la place qu’il donna aux jeunes, c’est quand les yoffois, ont proposé l’organisation d’une conférence islamique autour de la question de la mission de l’Imam Al Mahdi dans les années 70. Sans même attendre, Baye Seydi Thiaw porta son choix sur les jeunes Seydi Mouhamadou Bachir et Oustaz Baytir âgés d’une vingtaine d’années à peine pour l’animer. Pourtant la conférence devait se faire sous forme de questions réponses. Et les jeunes oustaz yoffois qui devaient poser les questions étaient encadrés en toute discrétion par deux grands érudits du village très hostiles à la mission prophétique de Seydina Limamou Lahi et dont nous préférons taire les noms. Ils avaient aidé volontiers leurs jeunes oustaz dans l’élaboration du questionnaire basé sur la mission de Seydina Limamou Lahi en tant que Imam Al Mahdi et celle de son fils Seydina Issa Rohoulahi afin de le rendre plus ardu. Mais Baye Seydi Thiaw, dans sa détermination et sa foi indéfectible dans la mission prophétique de son grand-père n’avait que faire de leurs efforts coordonnés pour contrecarrer la dynamique d’adhésion massive de jeunes yoffois à la voie Ahloulahi. Il décida donc que Seydi Mouhamadou Bachir et son binôme Oustaz Baytir fussent les conférenciers chargés de répondre aux questions aussi ardues fussent-elles. Il convient de préciser que la conférence était très attendue et d’une importance capitale pour chacune des parties dans la mesure où nombre de notables du village préféraient les voir échouer pour freiner enfin l’essor de la communauté Ahloulahi.
Pour rassurer ses jeunes émissaires conférenciers, il leur confia que lui, son grand-père Seydina Limamou Lahi et ses prédécesseurs les « accompagneraient » dans cette mission d’une importance capitale pour le triomphe de la doctrine Ahloulahi. C’est vous dire combien Baye Seydi Thiaw que d’aucuns appelles « Sangoup Jamono » croyait en la jeunesse et lui accordait une confiance totale. Le jour de la conférence, il avait chargé sa grande sœur Sokhna Aitassène (fille ainée de Seydina Mandione) d’accompagner les jeunes conférenciers (Seydi Mouhamadou Bachir et Oustaz Baytir). Plus tard, son frère cadet et successeur Seydina Mame Alassane avait préféré confier l’organisation de la célébration de l’Appel à un autre jeune membre de la famille à savoir Seydina Issa Lahi Thiaw fils ainé de Serigne Ablaye. Et depuis lors, c’est lui qui organise brillamment. Leur jeune frère Chérif Ousseynou Lahi dont le lien avec la jeunesse était connu de tous avait fini par être nommé le « Docteur de la Jeunesse » par cette même jeunesse au regard de tous les efforts qu’il avait consenti pour les accompagner, les aider et les conduire sur « la cirat al mustaqiim ». C’est donc vous dire que dans notre communauté l’âge n’a jamais été un frein pour occuper quelque responsabilité que ce soit. L’important c’est d’avoir les vertus, le savoir, la discipline et la carrure qui siéent à chaque responsabilité.
Aujourd’hui, plus que jamais la communauté Ahloulahi gagnerait à redonner aux jeunes la place qui leur a toujours été donnée depuis 1883 par le père fondateur Baye Lahi asws). Il répétait souvent : « Diiné ji ndaw gna, waayé mak mu muus mokay fekké ». La communauté doit tirer profit de sa jeunesse engagée, dynamique et très disposée à se mettre volontiers au service du Mahdi. Ils sont présents dans tous domaines du savoir et son même des ténors dans leurs spécialités respectives. Ils doivent donc être mieux impliqués dans les instances dirigeantes, consultés dans la prise de décision surtout quand cela concerne leurs domaines d’expertise. Ils doivent être mis en avant pour créer l’innovation, adapter les choses aux réalités de notre époque et impulser le développement de notre communauté. Il est question maintenant de digital et d’Intelligence artificielle. Notre monde a muté depuis belle lurette et, ailleurs, de plus en plus les postes de responsabilité sont confiés aux jeunes, et ce dans tous les domaines notamment en politique et en religion. Et notre communauté ne doit pas être en reste. Cela n’implique pas forcément d’emmener les anciens à la retraite. Non car leur expérience et leur sagesse sont un atout que l’on ne saurait occulter ou négliger. Par ailleurs, nous saluons la nomination de nouveaux mouhaddam surtout avec la grande représentativité de la jeunesse. C’est à travers de telles actions qu’une communauté s’agrandit plus rapidement et plus efficacement.
Que Paix, Salut et Bénédiction soient éternellement renouvelés sur notre maitre Seydina Limamou Lahi Al Moukhtar wa Seydil Anlamina.
Écrit par: soodaan3
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