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RAPPEL À DIEU D’IMAM BACHIR : Le deuil d’une communauté

today9 mai 2023 156 4

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Le deuil d’une Communauté

La communauté Ahloulahi vient de perdre un de ses plus grands piliers avec le rappel à Dieu de Imam Mouhamadou Bachir, ce pôle dont la seule mention du prénom inspire foi, piété, sécurité, quiétude et fierté.

Fils de Seydina Ababacar Lahi ibn Seydina Limamou Lahi Al Mahdi (asws), Imam Bachir faisait partie de cette catégorie de guides religieux dont l’existence, le comportement, la sobriété et le port vestimentaire rappelaient à bien des égards les nobles traits de caractère des fils de Seydina Limamou (asws). Sa maîtrise du saint coran et des sciences religieuses justifiaient à suffisance son statut de fils de celui que tous appelaient « Bâbul ‘Ulûm ».

Il faisait la fierté de son frère, le troisième Khalif, Baye Seydi Thiaw Lahi « Sangoup Jamono » qui l’avait choisi très tôt parmi mille autres pour le nommer Imam Ratib de la Grande Mosquée de Yoff Layène alors qu’il n’avait encore que 26 ans. « Sangoup Jamono » l’avait encore choisi pour le représenter en Iran avec le Professeur Assane Sylla suite à l’invitation de l’Ayatollah Khomeïny à l’occasion de l’anniversaire de la Révolution iranienne. Imam Bachir porta un message de « Al Moujaddid » adressé au célèbre Ayatollah et cela eut de grandes répercussions…que nous ne saurions relater ici. Ses prêches riches en enseignements avaient fait de lui l’imam préféré de tous les amoureux de la doctrine Ahloulahi tous âges confondus.

L’année dernière, au mois de juillet je lui faisais, tout nostalgique, cet hommage que je partage encore avec vous. Peut-être comprendrez-vous toute ma déception, toute ma désillusion et toute ma peine à la suite de cette grosse perte si inattendue, si brutale qui laissera à jamais un vide que plus rien ne pourra combler.

« Ce matin j’ai eu l’immense honneur de recevoir le discours prononcé, par l’Imam Ratib Seydi Mouhamadou Bachir Lahi ibn Seydina Ababacar, à l’occasion des séances mariages collectifs initiés par Baye Seydi Thiaw Lahi Sangoup Jamono (3ème Khalif). J’ai été très séduit par son niveau d’érudition prématurément acquis – il devait à peine boucler la trentaine – mais aussi par sa facilité à s’exprimer aussi bien en langue arabe qu’en français dans ce discours. On peut remarquer combien il était à l’aise pour dispenser ce cours magistral de haute facture sur le thème du mariage en retraçant l’historique devant son éminence, le 3ème Khalif « Al Moujaddid wa Sâhibou Zamân » Baye Seydi Thiaw Lahi et ses illustres frères Seydina Mame Alassane Lahi (4ème Khalif) et Seydina El Hadji Abdoulaye Thiaw Lahi (5ème Khalif). Et je puis imaginer toute la fierté et tout le bonheur que devait ressentir mon grand-père, en voyant son si jeune frère étaler l’étendue de son savoir avec une telle éloquence et une foi si ardente dans leur grand-père, le saint-maitre Seydina Limamou Lahi Al Mahdi (asws).

L’enseignement que j’en ai tiré est que le 3ème Khalif devait avoir pleinement foi dans la jeunesse de sa communauté et plus particulièrement en Imam Bachir pour lui donner une telle opportunité de s’exprimer en son nom au cours d’un si grand événement. D’ailleurs, quelques années plus tôt, il avait posé un acte dans ce sens, en le nommant Imam Ratib de la grande mosquée de Yoff Layène à l’âge de 26 ans. S’il en est ainsi, c’est parce que, dans sa grande sagesse, dans sa clairvoyance, dans sa compréhension du futur et des enjeux qu’il implique il avait très tôt anticipé sur ce temps en encadrant la jeunesse de son époque notamment en la préparant et en lui donnant les moyens pour assurer la relève dans la non moins difficile mission de répandre le message du saint-maitre (asws). En modèle de piété, de droiture morale, en bon disciple Ahloulahi très à cheval sur les principes islamiques, Imam Mouhamadou Bachir imposait naturellement le respect et s’attirait dans le même temps l’amour et la sympathie de tous les « Çâlihina » et des « Çiddiqîna ». Il ne pouvait pas en être autrement pour ce digne fils de « Bâbul ‘Ulûm » Seydina Ababacar Lahi ibn Seydina Limamou Lahi (asws).

Nous prions Allah d’accorder une longue vie dans la santé, la force et la prospérité à ce « pôle caché » qui s’est détaché très tôt de ce bas-monde en préférant volontairement entrer en retraite spirituelle depuis presque trente ans. »

Aujourd’hui, je viens de perdre un des mes derniers modèles vivants, celui que j’ai attendu pendant près de 30 ans pour avoir la chance de le revoir. Hélas, Allah « Ânlimul Ghayb wa shahâdah » en a décidé autrement. Je ne puis alors que me consoler avec la formule « Innâ lil-Lâhi wa innâ ileyhi raji’ûn » et prier Allah de l’élever en « darajat » auprès des « muqarrabîna ».

Par Chérif Alassane Lahi Diop « Sibt Sâhibou Zamâne »
Secrétaire Général de Vision 129.

Écrit par: soodaan3

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