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Radio Urum-Bi La Voix du Salut
BAYE SEYDI THIAW LAHI SUR LES 364 HA OFFERTS A L'ETAT DU SENEGAL Baye Seydi Thiaw LAHI
La réalité n’est pas toujours facile à accepter. La mission de Seydina Limamou Lahi al-Mahdi (psl), de la même manière que celle de tous les envoyés de Dieu (pse), est une simple question d’acceptation ou de refus par rapport à ce principe fondamental du Tawhid stipulant que « le réel constitue l’œuvre de Dieu. »
En effet, le faible nombre de croyants, dans toutes les époques, n’est pas synonyme d’un manque de clarté dans la mission des prophètes, ni d’une absence de preuves manifestes et incontestables. Ils ont tous été à l’origine de phénomènes extraordinaires traduisant la volonté de leur Seigneur d’attester leurs messages et avertissements. Il est indiqué dans le Coran : « Nous n’envoyons des Miracles qu’en signe d’avertissement[1]. »
De tous les prophètes, nous ne pouvons témoigner l’existence de preuves plus manifestes que celles apportées par Seydina Limamou Lahi al-Mahdi (psl) dans ses deux missions[2]. En effet, lors de sa première mission en Orient, il annonça être l’envoyé du Seigneur de l’Univers, Créateur des cieux et de la terre, du soleil et de la lune, bref, de tout ce qui existe réellement. Face au refus de la plupart de ses contemporains, il annonça la fente de l’astre de la nuit et cela se produisit. Malgré tout, les Refuseurs s’interdirent d’attribuer ce fait au Maître de l’Univers et préférèrent le qualifier « d’œuvre de magicien » comme s’il était commun de voir des illusionnistes modifier les règles de fonctionnement du réel. N’eût été la narration faîte par le Coran[3] sur l’avènement de ce phénomène, nous sommes convaincu qu’il y aurait probablement eu, au sein même de la communauté musulmane, une remise en cause de cette histoire réelle rapportée en ces termes :
اقْتَرَبَتِ السَّاعَةُ وَانشَقَّ الْقَمَرُ (1) وَإِن يَرَوْا آيَةً يُعْرِضُوا وَيَقُولُوا سِحْرٌ مُّسْتَمِرٌّ[4]
« L’Heure est proche et la Lune s’est fendue. Et s’ils voient un miracle, ils s’en détournent et disent : ‘’Une magie persistante.’’ »
Ce verset met en exergue l’attitude des Refuseurs face à ce réel qui les déçoit. Être témoins oculaires de ce miracle ne change rien dans leur détermination. Ils ont en effet assisté, du début à la fin, à la dislocation, probablement lente, de la lune en deux parties distinctes. Le qualificatif qu’ils attribuent à ce qui constitue une « magie » à leurs yeux révèle le caractère inédit de ce qu’ils venaient d’observer avec discernement. N’étant pas de la même nature que la magie qu’ils connaissaient, connue pour son incapacité à résister à l’épreuve du temps, le prolongement de cette division de la lune en deux parties disjointes pendant un bon laps de temps ne correspondait bien évidemment pas à la rapidité éclaire d’un tour de magie qui disparaît aussitôt qu’elle apparaît afin de mieux cacher la duperie. En effet, l’emploi de l’adjectif « persistante » vise à relativiser, minimiser et ne témoigner aucune importance à cette caractéristique qui est le propre du réel. Ils ne voulaient ainsi pas se laisser émouvoir ou impressionner. L’avènement du réel extraordinaire n’ébranlait en rien la grande dimension de leur orgueil aveuglant. Dieu poursuit :
وَكَذَّبُوا وَاتَّبَعُوا أَهْوَاءَهُمْ ۚ وَكُلُّ أَمْرٍ مُّسْتَقِرٌّ [5]
« Ils le traitèrent de faux et suivirent leurs propres désirs, or chaque chose arrivera à son terme [et son but]. »
Le désir apparaît ici comme étant le motif sous-jacent de leur détournement face aux miracles de Dieu. Ce qui venait de se produire ne correspondait guère à leurs attentes. Bien au contraire, il venait les contredire. Il indiquait qu’ils avaient tort et signifiait qu’ils devaient se dédire. Ils ont ainsi compris, avec l’avènement de cette preuve accablante, qu’ils avaient l’obligation d’admettre la véracité de ce qu’ils avaient nié jusque-là. Ils devaient sortir de leur zone de confort en quittant les rangs de la majorité pour rejoindre celui de la minorité, avec toutes les conséquences que cela pourrait engendrait, comme le risque de perdre leur autorité, leur prestige, leur pouvoir, leur influence, leurs richesses, somme toute, tout ce qui leur permettait de s’enorgueillir et faisait leur fierté dans cette vie. Ils devaient par la suite se transformer en disciples qui devaient mettre leur sort entre les mains d’un individu à qui ils ne s’imaginaient jamais lui devoir un jour obéissance.
Leur refus d’accepter que le réel constitue l’œuvre de Dieu est dictée par leur volonté de suivre fermement leurs propres passions plutôt que d’y renoncer. Toutefois, cela ne change rien au fait que c’est la volonté de Dieu qui s’impose sur toutes les autres. Rien ne peut modifier le fonctionnement des règles du réel si ce n’est Sa propre volonté. Leur non acceptation n’a le moindre impact sur le commandement du Créateur de l’Univers qui poursuit encore :
وَلَقَدْ جَاءَهُم مِّنَ الْأَنبَاءِ مَا فِيهِ مُزْدَجَرٌ[6]
« Et pourtant il est porté à leur connaissance des informations qui devaient les empêcher d’avoir une telle attitude (de refus du réel). »
Ce verset fait référence aux sanctions sévères qui s’étaient abattues sur les peuples qui avaient agi comme eux, après qu’ils aient assisté aux miracles apportés par des hommes qui avaient annoncé être des messagers de Dieu. Le miracle est ainsi indiqué comme la preuve de tout prophète. Nul prétendant ne peut en disposer s’il n’est pas véritablement missionné par Celui qui est le seul Créateur et Maître de l’Univers. Remettre en cause ce principe équivaut à attribuer le pouvoir de création à quelqu’un d’autre que Lui et tomber ainsi dans l’associationnisme. Il poursuit toujours :
حِكْمَةٌ بَالِغَةٌ فَمَا تُغْنِ النُّذُرُ[7]
« La leçon (sagesse) qui en émane est que les prophètes ne servent à rien (aux Refuseurs). »
Cette déclaration fait écho avec une autre dans laquelle Il dit :
وَمَا تُغْنِي الْآيَاتُ وَالنُّذُرُ عَن قَوْمٍ لَّا يُؤْمِنُونَ[8]
« ni les miracles ni les avertisseurs (prophètes) ne servent à des gens qui ne veulent pas accepter. »
Après avoir démontré que les miracles de Dieu sont les preuves de Ses messagers, il devient clair que ceux qui ne les acceptent pas comme telles ne peuvent obtenir rien d’autre qui les satisfasse. L’utilité d’une preuve ne leur profitera point. Ils ne pourront par conséquent jamais bénéficier des bienfaits procurés par l’acceptation du réel et dont jouissent uniquement les Accepteurs. Il est de ce fait évident de les considérer comme exclus des individus à qui s’adresse le message de Dieu, disposés à accepter le réel comme preuve ultime et seul véritable repère. « Détourne-toi d’eux.[9] » ordonna le Seigneur à Son messager (psl) avant de rajouter :
فَتَوَلَّ عَنْهُمْ ۘ يَوْمَ يَدْعُ الدَّاعِ إِلَىٰ شَيْءٍ نُّكُرٍ (6) خُشَّعًا أَبْصَارُهُمْ يَخْرُجُونَ مِنَ الْأَجْدَاثِ كَأَنَّهُمْ جَرَادٌ مُّنتَشِرٌ (7) مُّهْطِعِينَ إِلَى الدَّاعِ يَقُولُ الْكَافِرُونَ هَٰذَا يَوْمٌ عَسِرٌ[10]
« le jour où l’Appeleur appellera vers une chose affreuse. Les regards apeurés, ils sortiront des tombes comme des sauterelles éparpillées. D’une marche forcée en direction de l’Appeleur, les Refuseurs diront: ‘’Voici (venu) un jour difficile.’’ »
L’ordre qui précède les menaces s’adresse clairement à Muhammad (psl) qui ne devait plus se préoccuper des Refuseurs, car ne disposant d’aucun autre élément à leur fournir au-delà des miracles que Dieu lui a donnés et dont Il a décidé qu’ils seraient les seuls véritables preuves d’un prophète.
La deuxième partie de la sourate constitue une longue énumération des sanctions sévères évoquées plus haut, s’étant abattues sur leurs homologues :
Dieu renvoie ceux qui continuent de rejeter la mission de Muhammad après le miracle de la fente de la lune à méditer sur l’histoire de leurs homologues qui avaient eu la même attitude. En effet, les peuples des prophètes Nûh, Hûd, Sâlih, Lût et Moïse (pse) ont tour à tour refusé d’accepter les miracles de Dieu qui leur ont été révélés, les plus connus étant le déluge[15], la chamelle[16], le bâton transformé en serpent[17], l’envahissement des sauterelles, des poux et grenouilles[18], la transformation de l’eau du Nil en sang[19], la fente de la mer[20] parmi tant de phénomènes réels. Le peuple de Nûh fut englouti par de l’eau qui sortait de terre et tombait du ciel[21]. Le peuple de Hûd fut anéanti par un vent glacial qui s’est abattu sur eux durant sept nuits et huit jours successifs emportant tout sur son passage[22]. Le peuple de Sâlih fut massacré par un hurlement suite à l’égorgement de la chamelle apportée par le prophète[23]. Le terre se retourna sur le peuple de Lût[24] et la mer se referma sur Pharaon et son armée[25]. Ces peuples ont ainsi été les principaux artisans de leur propre perte et c’est ce qui ressort notamment des versets suivants :
وَمَا كَانَ رَبُّكَ مُهْلِكَ الْقُرَىٰ حَتَّىٰ يَبْعَثَ فِي أُمِّهَا رَسُولًا يَتْلُو عَلَيْهِمْ آيَاتِنَا وَمَا كُنَّا مُهْلِكِي الْقُرَىٰ إِلَّا وَأَهْلُهَا ظَالِمُونَ[26]
« Et ton Seigneur n’a pas fait périr ces cités[27] avant d’avoir envoyé en leur sein un messager qui leur a transmis Nos miracles. Et Nous n’avons fait périr ces cités que parce que leurs habitants ont été injustes. »
تِلْكَ الْقُرَىٰ نَقُصُّ عَلَيْكَ مِنْ أَنبَائِهَا ۚ وَلَقَدْ جَاءَتْهُمْ رُسُلُهُم بِالْبَيِّنَاتِ[28]
« Ces cités dont Nous te racontons certaines de leurs histoires, en vérité, leurs messagers leur sont venus avec les preuves. »
La peur étant l’émotion la plus à même de faire prendre conscience de l’imminence d’une menace, l’évocation de ces histoires est ainsi destinée à prévenir qu’en commettant le même crime, les Refuseurs encourent les mêmes sanctions, même si l’effectivité de celles-ci est reportée à une échéance ultérieure, d’où les interpellations suivantes :
أَكُفَّارُكُمْ خَيْرٌ مِّنْ أُولَٰئِكُمْ أَمْ لَكُم بَرَاءَةٌ فِي الزُّبُرِ (43) أَمْ يَقُولُونَ نَحْنُ جَمِيعٌ مُّنتَصِرٌ (44) سَيُهْزَمُ الْجَمْعُ وَيُوَلُّونَ الدُّبُرَ (45) بَلِ السَّاعَةُ مَوْعِدُهُمْ وَالسَّاعَةُ أَدْهَىٰ وَأَمَرُّ[29]
« Vos Refuseurs sont-ils meilleurs que ces gens-là ? Ou bien y a-t-il dans les écritures révélées une immunité pour vous ? Ou bien disent-ils: ‘’Nous sommes unis et nous vaincrons.’’ Leur union sera bientôt mise en déroute, et ils prendront la fuite. Le jour du jugement dernier constitue leur rendez-vous. Ce jour sera plus terrible et plus amer. »
Nous constatons que la non survenue de ces mêmes supplices sur eux ne doit pas les conduire à un excès de confiance. En effet, ils ont la promesse de recevoir les leurs le jour du jugement dernier et cela n’est pas une faveur, car elles seront pires que celles connues jusque-là.
La troisième et avant dernière partie de la sourate met l’accent sur le caractère particulièrement violent de la menace qui plane au-dessus des Refuseurs.
إِنَّ الْمُجْرِمِينَ فِي ضَلَالٍ وَسُعُرٍ (47) يَوْمَ يُسْحَبُونَ فِي النَّارِ عَلَىٰ وُجُوهِهِمْ ذُوقُوا مَسَّ سَقَرَ (48) إِنَّا كُلَّ شَيْءٍ خَلَقْنَاهُ بِقَدَرٍ (49) وَمَا أَمْرُنَا إِلَّا وَاحِدَةٌ كَلَمْحٍ بِالْبَصَرِ (50) وَلَقَدْ أَهْلَكْنَا أَشْيَاعَكُمْ فَهَلْ مِن مُّدَّكِرٍ (51) وَكُلُّ شَيْءٍ فَعَلُوهُ فِي الزُّبُرِ (52) وَكُلُّ صَغِيرٍ وَكَبِيرٍ مُّسْتَطَرٌ[30]
« Le Jour du jugement dernier sera leur rendez-vous, et le Jour du jugement dernier sera plus terrible et plus amer. Les criminels sont certes, dans l’égarement et la folie. Le jour où ils seront traînés dans le Feu par leurs visages, (on leur dira) : « goûtez au contact de l’Enfer. » Nous avons créé toute chose avec mesure, et Notre ordre n’est qu’une seule [parole] comme un clin d’œil. Nous avons fait périr vos homologues, y a-t-il quelqu’un qui médite. Et tout ce qu’ils ont fait est mentionné dans les écritures. Tout fait, petit soit-il ou grand, est consigné. »
La quatrième partie est constituée de deux versets qui s’adressent à ceux qui craignent la force du Tout-Puissant, se servent, non pas de leurs désirs mais plutôt du réel comme boussole, renoncent à leur orgueil et se parent d’humilité pour accepter la soumission.
إِنَّ الْمُتَّقِينَ فِي جَنَّاتٍ وَنَهَرٍ (54) فِي مَقْعَدِ صِدْقٍ عِندَ مَلِيكٍ مُّقْتَدِرٍ[31]
« Les pieux seront dans des Jardins et ruisseaux, dans un séjour de vérité, auprès d’un Souverain Omnipotent. »
Dans sa seconde mission, Seydina Limamou Lahi al-Mahdi (psl) annonça de nouveau être l’envoyé du Seigneur de l’Univers, Créateur de la terre, des océans, des lacs et rivières ainsi que des montagnes… Encore une fois faisant face au refus de la plupart de ses contemporains, il ordonna le recul de l’océan avant de lui délimiter une frontière à ne plus jamais franchir. Malgré tout, de la même manière que lors de sa première mission, les Refuseurs reprennent le même argument farfelu qui indique que ces phénomènes seraient des œuvres de magiciens ou djinns.
A son décès en 1909, dans le but de défier toutes les créatures, son mausolée fut érigé, sur ordre de son fils et calife Seydina Issa Rouhou Lahi (psl), au niveau de cette frontière. Jusqu’à nos jours, la limite n’est pas transgressée. Cependant, force est de constater que cette réalité n’empêche pas aux Refuseurs de s’obstiner dans leur refus. La leçon à en tirer est que nul n’est plus aveugle que celui qui ne veut point voir, ni plus sourd que celui qui ne veut point entendre, ni plus ignorant que celui qui ne veut point savoir. Le refus de voir, d’entendre et de comprendre trouve son origine dans la résolution ferme de ne se laisser guider que par son propre vouloir plutôt que de se fier au réel. Dieu affirme :
فَإِنَّهَا لَا تَعْمَى الْأَبْصَارُ وَلَٰكِن تَعْمَى الْقُلُوبُ الَّتِي فِي الصُّدُورِ[32].
« Ce ne sont pas les yeux qui s’aveuglent, mais, ce sont les cœurs qui sont dans les poitrines qui s’aveuglent. »
W-Allah a‘lam
Ouvrages :
Océan de Lumières Seydina Limamou Lahi al-Mahdi (psl),
Le bon sens et l’orgueil face aux miracles de Dieu.
Articles :
Comment les sens peuvent servir à la confirmation de la mission de Seydina Limamou Lahi al-Mahdi (psl).
Le réel extraordinaire venu pour soutenir la mission de Seydina Limamou Lahi al-Mahdi (psl),
[1] S. 17, V. 59.
[2] Seydina Limamou Lahi al-Mahdi (psl) a déclaré : « c’était moi hier (Muhammad), c’est encore moi aujourd’hui (l’Imam al-Mahdi). »
[3] Ce livre saint fait partie des preuves apportées par le prophète lors de sa première mission.
[4] S. 54, V. 1-2.
[5] Ibid., V. 2.
[6] Ibid., V. 3.
[7] Ibid., V. 4.
[8] S. 10, V. 101.
[9] S. 54, V. 6-8.
[10] Ibid., V. 6-8.
[11] Ibid., V. 9-42.
[12] Aucun prophète n’a échappé à cette accusation prétendant que des Djinns seraient à l’origine des miracles et non pas le Créateur. Le verset 52 de la sourate 51 confirme cet état de fait.
[13] Al-Zikr peut également être traduit par « l’esprit. »
[14] Ce terme est synonyme de « les prophètes. » Les deux sont indissociables.
[15] S. 7, V. 133.
[16] S. 11, V. 64.
[17] S. 7, V. 107.
[18] S. 7, V. 133.
[19] Ibid.
[20] S. 2, V. 50.
[21] S. 54, V. 11-12.
[22] S. 69, V. 7.
[23] S. 69, V. 5.
[24] S. 11, V. 82.
[25] S. 2, V. 50.
[26] S. 29, V. 59.
[27] Il s’agit en apparence des cités peuplées par les communautés désignées dans cette sourate.
[28] S. 7, V. 101
[29] S. 54, V. 43-46.
[30] Ibid., V. 47-53.
[31] Ibid., V. 54-55.
[32] S. 22, V. 46.
Écrit par: soodaan3
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