ACTUALITES

TRIBUNE DU VENDREDI N°100 : LA NAISSANCE PRODIGIEUSE DE L’ÉLU DE LA CRÉATION

today7 octobre 2022 156 9

Arrière-plan
share close

La naissance prodigieuse de l’Elu de la Création

La nuit où notre messager fut conçu, aucun roi de ce monde n’a pu fermer les yeux pour dormir sans pour autant en connaitre la raison véritable. Ils avaient sans doute senti leur pouvoir et leur monarchie menacés par la naissance imminente de cette lumière qui allait raser les bases de l’injustice et du paganisme plurimillénaire.

Dans le règne animal, ce soir-là, les prédateurs ont poursuivi leurs proies pour uniquement sympathiser avec elles eu égard à la future naissance du meilleur de la Création. Les idoles existant sur Terre à l’époque, et symbole du paganisme régnant s’effondrèrent toutes ce soir-là. Durant la grossesse, Âmina vécut toutes sortes de faits inouïs. Par exemple, au cours de son premier mois de grossesse, elle a reçu la visite de Seydina Adama (as) venu lui annoncer la bonne nouvelle et la féliciter d’avoir été choisie pour porter en son sein l’élu de la Création. Au deuxième mois, elle a enregistré la visite de Seydina Shîtha, puis celle de Seydina Idrîs (au troisième) suivi de Seydina Nûh (au quatrième mois) suivi de Seydina Hûd (cinquième) suivis de Seydina Ibrahîm (sixième), Seydina Ismâ’îl (septième) et Seydina Mûsâ (huitième). Au neuvième et dernier mois Âmina reçut le messie ‘Însâ ibn Maryam (as) qui l’informa que la naissance du messager par exemple aurait lieu au cours de ce mois même.

Les femmes destinées à être les futurs épouses du prophète au Paradis lui apparurent aussi tour à tour pour la féliciter et la complimenter. Parmi elles, Âssiya et Maryam bint Imrân (la mère du messie Seydina ‘Îssâ). C’est au deuxième mois de grossesse que décéda Abdallah. L’année de la naissance du meilleur des fils d’Adam, Seydina Mouhamad, coïncide avec l’Année de l’Éléphant (correspondant à peu près à l’an 571 du calendrier grégorien) qui fait allusion au moment où Abrahâ, le roi du Yémen qui fut à l’époque un vassal du royaume d’Éthiopie est venu avec sa cohorte d’éléphants pour attaquer la Mecque et renverser la Ka’ba. À l’origine, Abrahâ avait remarqué que le pèlerinage de la Mecque attirait et concentrait tout le commerce de la Péninsule Arabique ; ce qui portait un grand préjudice, sur le plan économique, au royaume du Yémen. Il voulut changer cet état de fait en créant une ka’ba « similaire » au Yémen et en détruisant celle de la Mecque pour attirer les gens et le commerce dans son royaume. Il aurait pu réussir s’il n’avait pas été détruit lui et son armée par des volées miraculeuses d’oiseaux envoyés par le Tout-Puissant et jetant des pierres d’argile brulantes comme l’a rapporté la sourate 105 du Coran (« Al Fîl »).

Par ailleurs, il y a des divergences concernant le mois et le jour de la naissance du messager. Mais l’avis le plus répandu est que sa prestigieuse naissance eut lieu au mois de Rabi’ al awwal. Concernant le jour, l’éminent Cheikh Sîdi El Hadj Malick Sy (rta), fondateur de la Khadra de Tivaouane soutient dans son époustouflant « Khilâsu Dzahab » [que nous avons beaucoup consulté au cours de nos recherches] que ce fut le 12 du mois de Rabi’ al awwal comme l’avait aussi précisé ibn Ishaq et Ibn Jareer at-Tabari. Cheikh Sîdi El Hadj Malick Sy (rta) précisa même que ce fut un lundi. Ce soir-là plusieurs faits extraordinaires ont eu lieu. En effet, quand la naissance de « Al Moustaphâ » fut annoncée, le feu sacré qu’adoraient les perses et qui avait brulé sans interruption pendant 1000 ans [deux mille ans dans d’autres versions] s’éteignit soudain. Ce feu était pourtant alimenté et attisé matin et soir pendant plusieurs centaines d’années. La célèbre lagune qui arrosait la ville de Sawah dans le royaume de Perse et sur laquelle pouvaient naviguer des bateaux s’est soudain tarie par évaporation. Le Palais de Chosroês dont le toit était si élevé vers le ciel, et où vivait « Kisra » (le roi de Perse) du nom de Anûshirwân, trembla ce soir-là. Au moins 14 balcons s’effondrèrent tout d’un coup. Et les soldats de l’immense armée de Kisra se sont dispersés à jamais.

D’ailleurs l’on rapporte même que les soldats de cette puissante armée sont restés éparpillés jusqu’au moment de la conquête de la Perse par les armées musulmanes sous le califat de Seydina ‘Umar ibn al Khattab. Il apparait clair donc que la naissance du prophète a scellé le sort, la domination du peuple païen de Perse et de son roi comme leurs devins et autres sorciers le leur avaient prédit. Tous ces faits hors du commun ont été confirmés par al Bayhaqiy et Abu Nu’aym qui ont cité les propos de Haniy al Makhzumiy dans leur « Dala’il an nubuwwah » respectif.

Satan et ses lieutenants espions à la recherche d’informations sur cet illustre nouveau-né qui, à coup sûr compromettrait tous leurs plans de destruction et de détournement des humains, furent chassés des cieux à coups de météores (étoiles filantes plus précisément). Et Iblîs ne pouvait que pousser un grand cri de colère et de désespoir qui résonna dans tout l’univers. L’on pouvait aussi entendre les autres djinns « chayâtin » pousser des cris stridents depuis les montagnes de l’Arabie. Toutes les idoles se sont renversées depuis les autels érigés en leur honneur et se sont même brisées d’un seul coup comme ce fut le cas lors de la nuit de la conception. C’est comme si sa naissance avait illuminé le monde en y apportant la lumière du Tawhîd (la foi) qui tira le manteau ténébreux de l’ignorance et de la Jâhiliyya qui envahissait notre monde. À ce propos, lors de sa naissance, une puissante lumière éclaira le ciel de l’Orient à l’Occident à tel point que depuis la Mecque on pouvait apercevoir le Palais de César (une distance de quelques 5.387,97 km). Le messager lui-même ce propos en ces termes : « … (ma mère) a vu, quand je naquis, une grande lumière qui a éclairé jusqu’aux palais du Cham ». [Rapporté par Ahmed, al Bazzar, Ibn Hibban]

À sa naissance, sa mère Sokhna Âminah remarqua plusieurs particularités sur ce fils unique en son genre. En effet, elle rapporte qu’il est né tout propre, sans souillure, avec le cordon ombilical déjà sectionné. Autour de ses yeux, on pouvait apercevoir du kohl, ce fard de couleur sombre qui s’applique sur les paupières, les cils et les sourcils, et que les wolofs appellent « tus-ngël ». De son corps émanait une bonne odeur de parfum encore meilleure que le musc. D’ailleurs, cette forte odeur de parfum l’accompagna durant toute sa vie. Dès sa naissance, le messager levait déjà ses yeux vers le ciel en pointant son doigt vers cette direction comme pour s’adresser au Maitre des Cieux en effectuant la profession de foi, premier pilier de l’Islam à savoir « ach hadu an lâ ilâha illâ Allah » ; ce qui signifie : « je témoigne qu’il n’y a aucune divinité qui mérite d’être adorée en dehors de Allah ».

Au septième jour de sa naissance, son grand-père paternel Shayba al-Hamd le baptisa « Mouhamad » et immola un bélier à l’occasion comme l’aurait voulu la religion musulmane qu’il allait apporter plus tard. À l’époque de sa naissance, il était de coutume chez les arabes de donner leurs nouveau-nés à des nourrices habitants les villages environnants pour se charger de l’allaitement moyennant salaire. Pourtant, aucune des nourrices ne voulut prendre le jeune Mouhamad à cause de sa condition d’orphelin. Elles cherchaient toutes un enfant de riches pour mieux en tirer profit. À la fin de la journée, toutes les nourrices avaient déjà un enfant à allaiter sauf la nommée Halîmah As-Sa`diyyah qui dut se résoudre à finalement prendre le jeune Mouhamad sans pour autant savoir que cet orphelin allait changer sa fortune à jamais. Elle rapporta plus tard qu’au moment où elle prenait le jeune orphelin, elle n’avait plus de lait pour allaiter et son propre enfant ne cessait de pleurer à cause de la faim. Mais dès qu’elle avait pris le jeune orphelin, elle avait senti ses seins se remplir de lait et elle put l’allaiter jusqu’à satiété de même que son propre fils. Sa chamelle qui non plus ne donnait plus de lait a vu ses mamelles se remplir d’un seul coup.

L’ânesse faible chétif qui l’avait transportée à la Mecque à la recherche de bébé à allaiter a aussitôt prit du volume et de la force sur le chemin du retour pour la simple raison qu’elle transportait Mouhamad. Et elle était même à la tête du convoi alors qu’à l’aller elle était à la dernière position du convoi. Le bétail que possédait Halima et son mari s’est aussi amélioré ; leurs brebis étaient les plus grasses de toute leur tribu et donnait le plus de lait. Il sembla donc que le fait de prendre cet orphelin pas comme les autres avait apporté la grâce et la fortune à Halîmah et sa famille.

La croissance de Mouhamad dépassa largement celle d’un enfant normal. À ce propos, Halîmah As-Sa`diyyah rapporte que Mouhamad grandissait en un jour comme les enfants grandissent en un mois, et en un mois comme ils grandissent en un an. À titre d’exemple, il commença à ramper à seulement deux mois ; et à trois mois il pouvait déjà se mettre debout. À cinq mois, Seydina Mouhamad (asws) pouvait marcher et à neuf mois son éloquence commença à émouvoir autour de lui.

Ce jeune garçon allait marquer à jamais ce monde par des prodiges inouïs. Mais le plus grand miracle de sa vie aura été d’avoir apporté en ce monde, par la grâce de Dieu, la « guidée et la Religion de Vérité, pour la placer au-dessus de toute autre religion, en dépit de l’aversion des associateurs ». Allah l’éleva à la dignité unique de « Rahmatan lil Ânlamîn » (Sauveur de l’Humanité). Aujourd’hui, il est reconnu comme étant l’homme le plus influent que le monde ait connu.

Que paix, salut et bénédictions soient éternellement renouvelés sur notre maître bien-aimé.

Par Chérif Alassane Lahi Diop « Sibt Sâhibou Zamâne »,
Analyste politique et économique,
Expert en Commerce et Management des Affaires Internationales,
Secrétaire Général de Vision 129.

Écrit par: soodaan3

Rate it

Commentaires d’articles (0)

Laisser une réponse

Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs marqués d'un * sont obligatoires


0%
Restez informé des nouvelles publications en activant les notifications...! OK Non