Le 19 juillet, Ngâkham – lieu de Pèlerinage

🕌 Hommage à Serigne Mamour Diakhaté de Ngâkham

Le samedi 19 juillet 2025, la communauté Layène rendra un vibrant hommage à Serigne Mamour Diakhaté, illustre hôte de Seydina Issa Rouhou Lahi (asws) durant son exil spirituel de trois années à Ngâkham, entre 1906 et 1909.

Cette journée de prières, empreinte de ferveur et de reconnaissance, sera marquée par :

• Une cérémonie officielle, dès le matin, présidée par Seydina Issa Ibn Seydina El Hadji Abdoulaye Thiaw Lahi, 5ème Khalif Général des Layènes
• Une ziaara au mausolée de Serigne Mamour à Ngâkham à 17h
• Une veillée de chants religieux (zikr et causerie) de 23h jusqu’à l’aube

🌿 Qui était Serigne Mamour Diakhaté ?

Figure discrète mais centrale de l’histoire Layène, Serigne Mamour Diakhaté a accueilli le fils spirituel et successeur de l’Imam Al-Mahdi (asws), Seydina Issa Rouhou Lahi (as), dans une période de grande tension coloniale. Son village, Ngâkham, devint alors un sanctuaire de lumière, de silence et de méditation.

Durant ces trois années d’exil, Serigne Mamour mit tout en œuvre pour préserver l’anonymat et la sécurité du Messie, tout en favorisant un climat de recueillement, d’ascèse et de transmission coranique. Il est dit que le Coran y fut récité intégralement chaque jour, et que les nuits étaient consacrées à la prière et à l’invocation.

🕊️ Un legs spirituel vivant

Le mausolée de Serigne Mamour, récemment réhabilité, est devenu un haut lieu de pèlerinage. Chaque année, des milliers de fidèles s’y rendent pour renouveler leur attachement à la mémoire de ce serviteur exemplaire, dont la loyauté et la piété ont marqué l’histoire de la Communauté Layène.

Lien avec Seydina Limamou Lahi (asws) et Seydina Issa Rouhou Lahi (asws)

• Il accueilli le fils spirituel du Mahdi (asws), Seydina Issa Rouhou Lahi (as), lors de son exil à Ngâkham.
• Ce choix témoigne d’une confiance absolue dans sa piété, sa discrétion et sa capacité à préserver un sanctuaire de lumière dans un contexte colonial tendu.
• Il est ainsi lié à la mission prophétique de la Communauté Layène, en tant que gardien silencieux de la retraite spirituelle du Messie.

📿 Affinités spirituelles avec les figures soufies

Bien que profondément enraciné dans la tradition Layène, Serigne Mamour Diakhaté partage des traits spirituels avec d’autres figures majeures du soufisme sénégalais :

🌿 Transmission intergénérationnelle

• Le mausolée de Serigne Mamour est aujourd’hui un lieu de convergence pour des guides religieux de différentes confréries, qui reconnaissent en lui un modèle de fidélité et de service désintéressé.
• Son héritage spirituel est évoqué dans les discours de plusieurs khalifes contemporains, notamment lors des ziaaras inter confrériques.

L’héritage de Serigne Mamour Diakhaté continue de rayonner puissamment chez les jeunes générations, en particulier au sein de la communauté Layène et au-delà. Son influence se manifeste à plusieurs niveaux :

🌱 1. Modèle de service désintéressé

Les jeunes voient en lui un exemple de loyauté, de discrétion et de sacrifice. Il a accueilli le Messie (asws) sans jamais chercher la lumière pour lui-même, incarnant une humilité rare. Cela inspire aujourd’hui une jeunesse en quête de valeurs profondes et d’engagement sincère.

📖 2. Référence spirituelle et éducative

• Son rôle dans la préservation du Coran et du dhikr à Ngâkham est devenu un symbole de discipline spirituelle.
• De nombreux jeunes talibés et étudiants religieux s’inspirent de son mode de vie ascétique, fait de silence, de prière et de service.
• Des daaras et cercles d’étude portent son nom, perpétuant son amour du savoir et de la transmission.

🎤 3. Source d’inspiration artistique et culturelle

• Des chants religieux lui sont dédiés, notamment lors des veillées à Ngâkham.
• Sur les réseaux sociaux, des jeunes créateurs partagent des vidéos, poèmes et hommages à sa mémoire, comme cette capsule TikTok qui le présente comme « celui qui confirma Seydina Issa comme Arona confirma Moïse ».

🕌 4. Lieu de pèlerinage et de ressourcement

• Le mausolée de Serigne Mamour, récemment réhabilité, attire chaque année des jeunes venus de tout le pays pour des ziaaras, retraites spirituelles et formations religieuses.
• Ces visites sont souvent l’occasion de renouer avec l’histoire, de s’ancrer dans une identité spirituelle forte et de s’engager dans la voie du service communautaire.

🔥 5. Un héritage vivant, pas figé

Ce qui rend son impact si puissant, c’est que son héritage n’est pas muséifié : il est vivant, incarné, transmis. Des jeunes imams, éducateurs, artistes et militants culturels s’en réclament pour bâtir un avenir enraciné dans la foi et la dignité.

Sélou Laye BA