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BAYE SEYDI THIAW LAHI SUR LES 364 HA OFFERTS A L'ETAT DU SENEGAL Baye Seydi Thiaw LAHI
SEYDINA EL HADJI ABDOULAYE THIAW LAHI
today7 décembre 2013 461 4
Seydina Abdoulahi Thiaw Lahi, le cinquième Khalif de l’Imam Mahdi est né le 26 octobre 1926. Il vient de célébrer son 87ème anniversaire. Il a su organiser très tôt les fidèles de la communauté. En mettant en place des Dahiras mais aussi en animant les soirées religieuses partout au Sénégal.
En avril 2001, à la disparition de Seydina Mame Alassane Thiaw Lahi, Seydina Abdoulahi Thiaw Lahi devient le cinquième Khalif de l’Imam Mahdi. Auparavant, Baye Abdoulahi, comme certains l’appellent affectueusement, a été le porte-parole des différents Khalifs qui se sont succédé à la tête de la communauté depuis le rappel à Dieu de son père le Messie (PSL).
La particularité de Baye Abdoulahi est qu’il a été annoncé par son grand-père, l’Imam Mahdi (PSL). En effet, le saint maître Seydina Limamou Lahi avait annoncé son nom bien avant sa naissance. il avait dit : « il s’appellera Abdoulaye parmi les Abdoulaye… et lorsque sa taille atteindra la hauteur d’une porte mon nom sera connu et ma mission sera largement répandue ».
A sa naissance, l’émissaire Abdoulaye Seck en informa son père Seydina Issa Rouhou Lahi(PSL) en disant :« Sokhna NGane Diop diour na domja ». C’est ainsi que le nom de Abdoulahi qui signifie « Serviteur de Dieu » lui fut donné. Son père le forma d’abord spirituellement avant de l’envoyer étudier l’enseignement coranique et les sciences mystiques dans plusieurs Daaras. Parmi ses maîtres, citons l’Imam Mamadou Wade de Cambérène, El Hadji Tidiane Niang de Saint Louis, Omar Kane du quartier Diécko à Dakar.
Avant même qu’il ne soit incorporé dans l’armée, son père le désigna pour diriger pour la première fois les chants religieux célébrant la naissance du Prophète Muhammad (PSL) durant les années 40. C’était devant tous les dignitaires et notables ainsi que les grands érudits parmi lesquels Doune Pathé NDoye, Mody Thiané Sall mais surtout en présence de Seydina Mandione Lahi frère cadet de Seydina Issa Rouhou Lahi. Ce fut le début du commencement.
En effet, il va diriger d’autres soirées religieuses hors de Dakar. les exemples foisonnent : Louga, Guéoul, Rufisque au quartier Thiawlène… C’est d’ailleurs dans son fief de Rufisque que Tafsir Ibrahima MBengue va remettre le micro à Baye Abdoulahi comme titulaire au poste d’animateur des soirées religieuses. il faut dire qu’à l’époque, c’est Tafsir Ibrahima MBengue dont l’érudition et la sainteté étaient bien connues qui était habitué à diriger les veillées religieuses
Le rôle et la place de la femme dans la communauté layène est importante à plus d’un titre. En effet, depuis l’appel lancé le 1er Cha’baan 1301 de l’Hégire par Seydina Limamou Lahi (PSL), et ce, jusqu’à une époque très récente, c’est seulement au sein de cette communauté qu’on voyait les femmes chanter à haute voix les louanges de Dieu et de son Prophète (PSL). De même qu’elles avaient une place réservée dans les mosquées. Elles ont régulièrement observé scrupuleusement les rites islamiques telles qu’ordonnées par le Très Haut dans le Saint Coran (chapitre 33 verset 35). Cette pratique jugée à l’époque très révolutionnaire, était vivement critiquée par d’autres frères musulmans.
L’après indépendance de notre pays ayant vu se développer une certaine aliénation de notre jeunesse et une certaine dégradation des mœurs dues aux conséquences néfastes de l’héritage colonial (port de robes courtes, l’usage du tabac chez les garçons, la recrudescence des soirées dansantes et toutes sortes de réjouissances mondaines qui contribuent à détourner la jeunesse), il fallait dés lors trouver le moyen d’épargner les jeunes de ce phénomène rampant.
Pour apporter le remède nécessaire à ce fléau, Chérif Abdoulahi commence la création des dahiras dès janvier 1968. Sous le khalifat de son père Seydina Mandione Lahi ibn Seydina Limamou Lahi (PSL), il cible les jeunes (filles et garçons) âgés de 15 à 20 ans. C’est ainsi que le village de Cambérène, berceau du Laa ilaaha illa laahou et terre d’accueil des immigrés du Walo, du Gandiol et du Djoloff, demeure encore pionnier dans toutes les activités, car c’est à ce niveau que le premier dahira fût créé, composé seulement de 7 filles auxquelles s’ajoutent 7 autres en février 1968. Les autres suivront à partir de 1969. Le célèbre chanteur Oustaz Magoum Keur NDiongue en était le chef d’orchestre et dirigeait les répétitions des chants et des balancements de bras dans des gesticulations bien rythmées qui ne laissaient personne indifférent. Très rapidement, comme un échantillon, cette organisation modèle fera tâche d’huile, après qu’une sortie fût organisée au domicile du Professeur Assane Sylla à la Sicap Amitié par l’entremise de Djibril Guèye de Rufisque. Ainsi, Yeumbeul emboîtera le pas à Cambérène suivi de Malika, Yoff, Dakar, et les autres localités. Les chanteurs Papa NDoye et feu Cheikh Samb servirent de relais à Oustaz Magoum Keur NDiongue et Issa NDiaye de la zone Est.
Plus tard, à l’occasion d’une kermesse de l’Islam qui durera une semaine organisée entre Grand Dakar et Usine Niarry Tally, les dahiras reçurent des mains de l’Imam Râtib de Dakar feu El Hadji Amadou Lamine Diène, une lettre d’invitation qui leur permit d’effectuer leur première sortie officielle. Ensuite c’est Rufisque qui accueille les soldats de Dieu pour leur première cérémonie layène d’une grande envergure, sous la forme de veillée religieuse qui s’est poursuivie le lendemain.
Parmi les événements les plus marquants, on note l’accueil historique du roi Fayçal par les dahiras layènes sur la demande du Président Senghor. Les dahiras formèrent une haie qui s’étendit du salon d’honneur de l’aéroport jusqu’aux environs du quartier Tonghor à Yoff, avec à leur tête le grand animateur Oustaz Magoum Keur NDiongue qui leur fit chanter en chœur l’unicité de Dieu « Rabul Dialilou Wahidoun ». Ces chansons étaient accompagnées de balancement de bras rythmés avec des mouchoirs blancs brandis au passage du cortège officiel. Un accueil unique qui fit frémir plus d’un, le tout dans une blancheur immaculée.
Dix ans après la formation des dahiras et précisément le 17 décembre 1978 à Cambérène, Chérif Abdoulahi sous le khalifat de Seydina Issa Lahi dit Baye Seydi Thiaw procéda à la décoration des membres les plus méritants, garçons et filles sous le regard attentif des représentants de toutes les confréries dont les délégations étaient venues de Touba, Tivaouane, Thiénaba et NDiassane sans oublier le grand érudit El Hadji Ibou Sakho de Rufisque qui s’était lié d’amitié avec lui.
Chérif Abdoulahi adopta la stratégie de ne pas faire de différence entre les confréries Mourides, Tidianes, Khaddriya ou Layènes. Confondant toutes les confréries dans les mêmes éloges, il ne se prive jamais de citer les hauts faits de tous les glorieux guides des confréries. Ainsi, alliant la parole aux actes, le médiateur de l’Islam donna depuis plus de 40 ans le nom de certains de ses fils à de grands érudits des familles de Touba et Tivaouane . Parmi eux, Cheikh MBacké Gaïndé Fatma, Cheikh Tidiane Sy, Mansour Gaye de Khombole, Abdou Lahat Mbacké. Il a ainsi balisé les frontières qui existaient entre les confréries par son esprit d’ouverture. D’où son surnom: l’unificateur des confréries.
Les soldats de Dieu ou soldats de la foi demeurent un modèle dans la Umma Islamique. Tel un miroir. C’est ainsi que la discrétion, le comportement dans les cérémonies en particulier dans la société en général, la décence dans la tenue, la foi, le respect de l’autre et de la hiérarchie, l’application stricte des ordres reçus, la pudeur, la pureté sont de rigueur.
Son enseignement, il le tire de son illustre grand père Seydina Limamou Lahi (PSL). C’est ce qui a permis à Libasse Niang, décédé en 1944, de dire dans un de ses huit poèmes s’adressant au Saint Maître, le passage suivant :
« Da nga tabe, di jambaar, doy nga war rafet ngap yar, xanaa bâtin ngay dooré » (Vous êtes d’une grande générosité, d’un immense courage, belle et l’éduction que vous dispensez, n’êtes vous pas passé par le chemin de l’ésotérisme ?).
Écrit par: soodaan3
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