SOKHNA CODOU FALL THIAW LAHI BINT MAME RANE : un cœur vaste comme l’océan, une lumière discrète de la Communauté

Née le 21 octobre 1961, Sokhna Codou Fall Thiaw Lahi (rta), fille du 4e Khalif Seydina Mame Alassane Lahi (rta) et de Ya Faty Sène, s’est éteinte le jeudi 19 juin 2025 et inhumée à l’ombre paisible de la Sainte Maison de Diamalaye. Petite-fille de l’Imam Al-Mahdi (asws) par le sang et par l’esprit, elle laisse l’image d’une femme de cœur, humble, généreuse et profondément attachée à la tradition du service de Dieu et des Hommes.

Originaire de Malika et Thiaroye-sur-Mer, elle fut la digne héritière du legs spirituel et social de son illustre père, Seydina Mame Alassane Lahi. Son dévouement n’était pas de façade : Sokhna Codou vivait pour donner. Elle offrait sans retenue, sans calcul, vidant son armoire, s’endettant même parfois, pour que d’autres vivent dignement. Elle incarna toute sa vie les vertus de piété, de discrétion, d’humilité et de générosité, à l’image de son père, Seydina Mame Alassane Lahi (rta), dont elle fut l’héritière spirituelle et sociale. Son visage rayonnant, toujours orné d’un sourire lumineux et accompagné de son éternel chapelet, traduisait une paix intérieure profonde.

Combien de fois, sans jamais compter, Sokhna Codou Fall Thiaw Lahi a-t-elle offert tissus, présents, gestes d’attention et de tendresse à ses frères, sœurs, voisins, visiteurs et fidèles venus la saluer ? Ce don de soi, discret mais constant, était la marque d’une âme habitée par l’amour et la générosité. Donner lui procurait une joie sincère, presque naturelle. Elle s’endettait même parfois pour pouvoir aider. Pour elle, donner était un plaisir sincère, un acte de foi silencieux.

Ses enfants, comme ceux qu’elle hébergeait, bénéficiaient du même amour. Dans sa maison, les murs abritaient des âmes qu’elle réchauffait d’un amour sincère, sans distinction. Ses frères Seydi Thiaw, Iba Faye, Chérif Mouhamadou Lamine Bara Lahi, de même que son beau-frère Mamadou Niane Lahi et tant d’autres… tous s’accordent à dire qu’elle était un pilier invisible mais solide, au service de sa communauté. Son frère cadet, Chérif Mouhamadou Lamine Bara Lahi, témoigne : « Sokhna Codou était très pieuse, calme, humble. Elle restait toujours chez elle, parlait peu, mais son amour pour la famille était immense. Elle soutenait sans distinction toute la descendance de Seydina Limamou Lahi (asws). »  Sa générosité légendaire rappelle celle de Sokhna Coumba Ndoye, mère du Meilleur de la Création (psl). Son autre frère Pape Mbaye Thiaw Lahi rappelle l’estime que Seydina Mame Alassane portait en sa fille qui a toujours joué les bons offices pour raffermir les relations entre personnes en bisbilles.

Bref, en elle brillait cette noblesse silencieuse des femmes saintes : un regard doux, une présence apaisante, une foi active.

Sokhna Codou Fall repose aujourd’hui au cimetière de Diamalaye, la sainte, dans la même tombe où avait été inhumée sa sainte maman Ya Fatou Sène. De même que Ya Fatou Dièye bint Sokhna Oumy Thiaw Lahi bint Seydina Mandione Lahi et, plus récemment, Ma Awa Pouye bint Seynabou Lahi bint Baye Seydi Thiaw Lahi.

Pour rappel, Diamalaye abrite aussi de grandes figures féminines de la Communauté : Sokhna Oumy Thiaw Lahi, fille cadette de Seydina Limamou Lahi (asws), Sokhna Seynabou Lahi, fille de Seydina Mandione Lahi (rta), et Sokhna Seynabou Lahi, fille de Seydina Ababacar Lahi (rta), entre autres. Ce cercle de sainteté témoigne de la lumière de sa lignée et de la noblesse de sa vie.

Qu’Allah l’accueille parmi Ses élus, et que sa générosité continue d’éclairer les cœurs.

Sélou Laye BA