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BAYE SEYDI THIAW LAHI SUR LES 364 HA OFFERTS A L'ETAT DU SENEGAL Baye Seydi Thiaw LAHI
today12 janvier 2024 101 1 3 5
Chacun de nous se réclame, avec beaucoup d’entrain et de fierté disciple de Seydina Limamou Lahi (asws). Mais savons-nous réellement ce que c’est que d’être un véritable disciple de ce saint homme qui plus le meilleur de la Création ? Savoir véritablement ce que c’est que d’être son digne disciple nous aurait facilement fait comprendre combien il est prétentieux pour nombre d’entre nous, gens de cette époque, de se considérer comme tel. Pour notre part, avoir très tôt compris cela fait nous signons toujours les Tribunes du Vendredi avec le qualificatif « Aspirant disciple parmi les Ahloulahi ». À ce niveau, il serait pertinent de chercher à savoir qui est le véritable disciple de Seydina Limamou Lahi (asws) ?
Le disciple de Seydina Limamou Lahi est cette personne qui a réussi à dompter son « nafs » à telle enseigne qu’il ne trouve la jouissance que dans l’adoration du Seigneur Allah « Rabboul Anlamine ». Le nafs renvoie à l’égo en français ; cette partie de l’homme qui lui inspire tout ce qui est bas, vil, futile, et qui lui procure une sensation de jouissance pourtant éphémère. L’égo a tendance à réveiller l’instinct animal de l’homme (ses pulsions plus particulièrement), lui inspirer les idées maléfiques et le pousser à se rebeller, ensuite à transgresser les ordres du Seigneur, puis à commettre toutes formes de turpitude pour enfin semer le désordre et le chaos sur terre. Pourtant, l’homme est par essence pur, car étant un être fait de lumière. Par conséquent, il doit naturellement tendre à s’élever vers les sphères célestes et atteindre l’excellence grâce à ses actes de bonté. Mais son nafs ne le laisse pas faire dans la mesure où il le tire en permanence vers le bas et tente de l’emprisonner dans sa chaire (jism). Aussi, la vie de l’homme est-t-elle rythmée par son combat en permanence contre l’égo.
C’est pourquoi, conscient de cet état de fait, le saint-maitre Seydina Limamou Lahi (saws) préconisait dès les premières de sa seconde mission terrestre : « Innî âmirukum bi jihâdi nafs ». Autrement dit, le saint-maitre des Ahloulahi recommande à ses fidèles disciples, à une époque où le jihad armé était encore pratiqué dans ces contrées de l’Afrique Occidentale, de ranger leurs armes et de se lancer plutôt et en permanence dans la guerre contre les passions de l’âme (le jihâdun-nafs). Il convient de préciser que cette forme de jihâd est encore plus importante et est d’ailleurs appelé « Al-Jihâd al-akbar » (le grand combat). En effet, il s’agit de combattre perpétuellement le soi et cela implique de combattre un ennemi profondément enfoui à l’intérieur de son propre corps. D’ailleurs, l’Imam Ja’far Al-Sadiq rapporte ceci : « Le prophète de Dieu déploya un contingent de l’armée [sur le front]. À leur retour [vitorieux], il dit : « Bénis soient ceux qui ont accompli le petit jihâd et qui doivent encore accomplir le grand jihâd ». Lorsqu’on lui a demandé : « Qu’est-ce que le grand jihâd ? » Le prophète (asws) répondit : « Le jihâd an-nafs » (le combat contre le soi) ». [Al Majlisi, Bihar al-Anwar, vol. 19, p. 182, hadith n°31].
Le disciple de Seydina Limamou Lahi (asws) est donc celui qui est sorti victorieux de son jihâdun-nafs, de sa croisade contre l’égo de telle sorte qu’il n’est plus vraiment friand du plaisirs des sens. Il ne fait plus la distinction entre le bonheur et la peine. En plus il n’a plus d’autre intérêt que la quête de l’agrément du Seigneur qu’il préfère à toute autre forme de jouissance. Adorer Allah devient une nécessité pour lui voire une addiction. Aussi, en plus des actes d’adoration obligatoires habituelles (prières quotidiennes, aumône légale, jeûne du mois de Ramadan, pèlerinage, etc.), il s’attellera à multiplier les « nawâfil » ou actes surérogatoires notamment des séries régulières d’unités de prière, de longues séances de « zikroullah » au cours desquelles il louera son Seigneur par Ses noms majestueux et Ses nobles attributs.
Très prompt à porter assistance à son prochain, il donne souvent l’aumône aux indigents et plus démunis que lui parmi ses frères et sœurs en l’Islam. Le plus important encore est qu’il est caractérisé par son endurance face à toute épreuve ; endurance qui lui permet de toujours accepter la volonté et le décret d’Allah qu’ils soient à son avantage ou à son désavantage. Ainsi, il supportera le mauvais caractère de son épouse/époux « li wajhil-Lâhi » par exemple, ainsi que sa condition de vie modeste [de son époux s’il s’agit d’une femme]. Vivre dans un palais lui est égal à vivre dans une case et dans la promiscuité.
Si le fidèle disciple est autant endurant c’est parce qu’il met toujours en pratique cette injonction du Coran qui a fini par être son compagnon :
Grâce à ce verset, il a compris que pour faire partie des « Ahloulahi » (partisans d’Allah) l’une des premières étapes c’est d’être endurant. Autrement dit, il doit pouvoir supporter toutes les épreuves auxquelles Allah le soumet. C’est pourquoi, le disciple de Seydina Limamou Lahi (asws) ne manquera jamais de rendre grâce à Dieu en cas de bonne fortune ; il louera sans délai Sa Miséricorde en cas d’épreuve difficile. D’ailleurs, quand il lui arrive un malheur, il se met aussitôt ceci dans la tête : « Je l’accepte ! Car cela fait partie d’un plan encore plus vaste qu’Allah a déployé dans mon propre intérêt ». Il est donc celui qui comprend mieux que quiconque le sens de ce verset :
Le disciple de Seydina Limamou Lahi est toujours d’un commerce facile. Il n’est ni belliqueux ni rancunier encore moins vindicatif. Il ne garde aucune haine dans son cœur et ne porte aucune inimitié à l’endroit de son prochain. En cas de conflit, il a même tendance à faire le pas vers son prochain pour entretenir la paix et la cohésion. Son maître Seydina Limamou Lahi Al Mahdi lui a conseillé ceci : « Si vous marchez dans la rue et que quelqu’un vous rattrape et coupe votre chapelet, ne réagissez pas ; ramassez les perles et poursuivez votre chemin. S’il vous interdit de les ramasser, alors laissez-les là et aller vous trouver un autre chapelet ». Il n’émet pas de jugement de valeur envers son prochain ; il ne rabaisse jamais personne. Il n’est ni calculateur, ni opportuniste, ni matérialiste. Tout ce qu’il fait de bon, il le fait en toute générosité et sans aucune arrière-pensée. Il est toujours content pour son frère/sa sœur en l’islam et avec sincérité quand celui-ci reçoit un bienfait du Seigneur (don, capacité, nomination, bien ou richesse, etc.) ; il ne le jalousera jamais. Cela montre tout simplement qu’il veut pour son frère/sœur croyant ce qu’il veut pour lui-même » comme le lui recommande le saint-maitre (asws). De même, il ne nuit pas à son prochain ni par la langue ni par son action.
Par ailleurs, le disciple de Seydina Limamou Lahi (asws) ne consomme et ne boit que ce qu’il a honnêtement acquis et qui lui est permis de consommer par l’Islam. C’est pourquoi il ne nourrit pas sa chaire par des gains illicites (issus par exemple de détournement de fonds, de vols, d’escroquerie ou de jeux de hasard comme le « 1XBET ») pour la simple raison qu’il a très tôt su que :
– Le bien mal acquis et toute matière interdite qui aura été ingérée seront la première chose que l’on déchirera du ventre de l’homme le Jour du Jugement Dernier ;
– Le signe de la déchéance chez l’homme, c’est le fait de s’approprier tout ce qu’on a envie de posséder, sans se soucier de la manière honnête ou malhonnête, ou obscure, de l’acquérir (ou tout simplement sans se soucier s’il est licite ou non). (Extraits du premier sermon de Seydina Limamou Lahi (asws)
En outre, il ne monte que sur ce qui est proprement acquis ou sur lequel lui est permis de monter [aux yeux de l’Islam] et ne porte que des habits qui ont été proprement acquis et qui lui sont permis de porter sa religion ; autrement dit des habits décents aux yeux de l’Islam (cf. les images des saintes femmes de la communauté à l’image de Sokhna Mame Oumy, la fille cadette du saint-maitre et ses filles et nièces, etc.).
Le souvenir constant de la mort et du Créateur à qui il retournera inévitablement un jour l’accompagne au quotidien.
Les disciples du saint-maitre sont l’archétype même des « Hibâdu-r-Rahmân » décrits dans ce verset :
Eh bien oui ! Les disciples de Seydina Limamou Lahi (asws) sont ceux qui vivent réellement l’islam des « salaf al-çâlih » tel qu’expliqué dans notre précédente Tribune (cf. précédente Tribune du Vendredi numéro 132 : Le salafisme radical, une menace aux portes du pays de la Téraanga).
Le brillant poète Libasse Niang chantait le rang des adeptes de la communauté Ahloulahi en ces termes :
Kureel bu yiiw bi fawxa ngeen
Ku dul Yonnen bi ñèè na leen
Lu jiitu tay la Yàlla noon di ngeen sujoot ci momadoo
Tout ce qui vient d’être donné comme détails pour dresser le portrait du disciple de Seydina Limamou Lahi (asws) n’est, toutefois, qu’un minimum requis pour prétendre appartenir à la très prestigieuse communauté Ahloulahi, ces élus qui ont la chance d’avoir été formés, éduqués, guidés par le meilleur des enseignants, celui qui a été spécialement choisi pour clôturer le cycle de la « nubuwwat at-tashrî’ » (prophétie porteuse de nouvelle sharia) et qui a la périlleuse mission de mener les peuples de « Âkhirou Zamâne » sur la voie du Salut, nous nommons le saint-maitre Seydina Limamou Lahi (asws).
En définitive, le disciple de Seydina Limamou Lahi (asws) est celui qui a fini par dominer complètement ses passions et envies au point de « tuer » complètement son nafs. Son âme devient alors pure car exempte de toutes influences ou pensées qui l’éloigne de la voie des justes. Ainsi, son âme sera plus légère et pourra en conséquence naviguer à souhait dans la « nuurul-Lah » pour atteindre les sphères célestes les plus élevées et les plus proches du Seigneur. Sa proximité avec Allah lui conférera l’honneur et le loisir de gouter au nectar de la « Mahrifatu bil-Lah », ce savoir qui n’est destiné qu’à une minorité d’élus parmi les croyants. C’est cela qui fait que le disciple du saint-maitre vit en permanence dans le tawhiid (croyance en l’unicité d’Allah). Autre chose encore, c’est qu’il ne critique jamais ouvertement et ne s’oppose jamais aux décisions de l’autorité [religieuse] incarnée par le Khalif qui est, à ce titre, le « Seydina Limamou Lahi de son époque ». C’est pourquoi à la place, il se limite, si possible, à lui soumettre son avis en aparté, à lui porter conseil et à le soutenir pleinement dans sa mission qui va au-delà de toute considération limitée au « zâhir » (l’apparent).
Puisse Allah faire de nous qui l’aimons profondément de vrais disciples de Seydina Limamou Lahi (asws).
Écrit par: soodaan3
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