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RENCONTRE AVEC MAME COUMBA LAHI BINT SEYDINA ABABACAR LAHI

today3 février 2023 133

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« La femme doit mieux s’impliquer dans l’éducation des enfants »

Telle est la conviction de Mame Coumba Lahi, fille cadette de Seydina Ababacar Lahi (RTA) ibn Seydina Limamou Lahi (PSL). Depuis 30 ans, la petite fille de l’Imam Al Mahdi dirige l’Association Diagata qui doit son nom au surnom donné à son homonyme, la sainte mère de la meilleure des créatures : Sokhna Coumba Ndoye.

Mame Coumba Lahi bint Seydina Ababacar Lahi ibn Seydina Limamou Lahi Al Mahdi (PSL) est catégorique : « les femmes sont courageuses. Quand elles récoltent les fruits de leur labeur, elles le partagent avec les membres de leurs familles respectives. Elles s’investissent également dans la religion. Mais il reste beaucoup à faire notamment dans l’éducation des enfants ». La cadette de Seydina Ababacar Lahi avoue avoir opté d’être « femme au foyer afin de soutenir mon mari et me consacrer en même temps à l’éducation de mes enfants ». Elle constate pour le déplorer que plusieurs femmes n’ont pas cette vision. Partant, elles laissent leur foyer pour aller travailler. Ce qui constitue, ajoute-t-elle, une autre forme d’adoration de Dieu.

Mais cette situation est grosse de conséquences dans la mesure où l’éducation des enfants s’en ressent. Cela est visible dans l’habillement des filles qui demeure indécent. Mais aussi dans le comportement des garçons qui font des choses que la morale n’accepte pas. Mame Coumba Lahi martèle que « la faute en incombe aux femmes ». La raison est simple, souligne-t-elle. « Car c’est nous qui devons être vigilantes. Nous devons chercher du temps pour nous occuper des enfants. Avant, il suffisait de regarder son fils pour qu’il comprenne ce que ses parents voulaient dire. Mais aujourd’hui le monde a changé».

Partant de ce constat, la petite-fille de Seydina Limamou Lahi (PSL) propose aux parents de « consacrer quelques minutes dans l’éducation des enfants. Et ce, sans sujets tabous. Sinon, c’est la rue et l’Internet qui vont détruire les enfants ». Mame Coumba Lahi demeure convaincue qu’une femme bien éduquée est une école. Si elle est bien formée, bien éduquée, c’est la société qui va s’en sentir mieux.

Pour jouer sa partition, l’homonyme de la sainte mère du Messager d’Allah (PSL) veut installer des daaras. Et ce, à travers l’Association Diagata qu’elle a mis sur pied, il y a de cela 30 ans. « Nous pensons offrir une formation en transformation des produits locaux aux membres dans la mesure où l’Association ne fait ni dans la politique ni dans le lucratif ». Comme elle, en tant que petite-fille de l’Imam Al Mahdi, son Association Diagata ne passe pas inaperçue puisqu’elle s’invite dans toutes les activités afin de soutenir les fidèles. Pour la comprendre, Mame Coumba Lahi rappelle qu’elle est née dans une famille où le partage est de rigueur. «Nous avons grandi dans cette ambiance».

Et même quand elle a suivi son mari à Diourbel où il était affecté, elle a continué d’œuvrer dans l’appui aux fidèles.
« En 1991, à mon retour à Yoff, j’ai commencé par instaurer une cuisine Mame Coumba Ndoye pour appuyer les fidèles, notamment lors de l’anniversaire de l’Appel. Au départ, c’est une amie non layène qui m’aidait. Mais comme j’habite un peu loin de Yoff Layène, peu de gens venaient à la maison pour se restaurer. Mais cela ne m’a pas du tout découragé. J’ai prié Dieu pour que des fidèles qui ont des problèmes de restauration viennent chez moi. Et Dieu a exaucé mes prières. Car au début, je ne cuisinais que 10 kilos mais aujourd’hui j’en suis à 10 marmites. Cela nécessite des moyens mais Dieu merci, mon principal soutien c’est mon mari. L’argent que je gagne avec mes autres activités je le partage avec les fidèles. Aujourd’hui l’Association intervient jusqu’à Dène en passant ».

L’objectif est de transformer l’Association Diagata en Fondation Mame Coumba Ndoye. Une manière de rendre hommage à son homonyme dont la bonté et le sens du partage ne sont plus des secrets au sein de la communauté. « A son image, je partage, mieux j’appuie des nécessiteux. Et c’est comme suite à une inspiration divine que les personnes sont aidées. J’ai commencé par distribuer du café lors des manifestations comme le Gamou. Ce qui a fait rire au début mais les fidèles en ont maintenant l’habitude. Nouroul Bouchra me soutient. Cette association regroupe des fils de Seydina Mame Alassane, Imam Bachir… Ce sont mes enfants. Ils s’occupent de la distribution. L’Association intervient aussi à Nguédiaga ».

Propos recueillis par Sélou Laye BA

L’article est paru dans le N°08 de Waa SOODAAN de Mars 2016. Il a été réactualisé.

Écrit par: soodaan3

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