« Radjab est le mois du bon Dieu, Cha’bân est mon mois, et le mois de Ramadan est celui de la Ummah ». Voilà ce qu’a déclaré le prophète Mouhammad (PSL) lors de sa 1ère mission. Comment comprendre ces propos si on sait qu’aucun évènement le concernant directement ne s’est produit au cours du mois qu’il s’est octroyé ? Cette question trouve sa réponse lors de sa 2ème mission. En effet, Seydina Limamou Lahi qui n’est personne d’autre que le prophète Mouhamed est né à la mi-Cha’bân 1261 de l’hégire. 40 ans après, le 1er Cha’bân 1301, il lance son appel.

Dès sa 1ère mission, le Messager à dit :

« ‘idh kanat laylatou n-nisfi min Chahbaane faqoumou laylaha wa soumou naharaha » (rapporté par Ibnou Hibban) ce qui signifie : « Lorsque c’est la nuit de la mi-Cha’bân, accomplissez des actes surérogatoires pendant sa nuit et faites le jeûne pendant sa journée ».

Le Prophète Mouhamed (Paix et Salut sur lui) a dit : « Quant arrive la 15ème  nuit de Cha’bân, jeûner le jour et passer la nuit en prière. Durant cette nuit, Le Seigneur se rapproche dès le coucher du soleil jusqu’au ciel le plus proche et s’adresse aux croyants en ces termes :

– N’y a-t-il pas quelqu’un qui demande à être pardonné pour que je lui gratifie de l’absolution de (ses pêchés)?

– N’y a-t-il pas quelqu’un qui est affligé et qui demande à être délivré pour que je le soulage de sa souffrance ?

– N’y a-t-il pas quelqu’un qui demande l’accroissement des richesses pour que je lui augmente abondamment sa fortune ?

– N’y a-t-il pas quelqu’un qui demande telle chose pour que je lui donne telle chose et cette parole est tenue par Dieu jusqu’à l’aube. »

Depuis quelques années, la communauté Ahlou Lahi célèbre la mi-Cha’bân appelée Nisfou Cha’bân par une nuit de prières à Cambérène et une journée de jeûne, le lendemain.

L’initiative en revient à Chérif Ibrahima Seyni, fils du Messie qui a célébré l’évènement de 1969 à 1980. L’héritage est perpétué depuis 1981 par son fils aîné, Seydina Limamou Thiaw Lahi.

Cette sainte nuit où le changement de Qibla (direction de la prière) a également eu lieu, est remplie de miséricorde, c’est une nuit de rémission des pêchés, d’exaucement des vœux. Les portes des Cieux sont ouvertes pour que les croyants s’adonnent au repentir ; c’est une nuit du bien, du bienfait, de la générosité et de la bienfaisance.

Paru dans Waa SOODAAN N°3 du mois de Mai 2014