Nouveau khalife des Layènes ou « lumière sur l’obscurantisme des sociétés dites « modernes »

À quelques mois du 146ᵉ anniversaire de l’Appel de Seydina Limamou Lahi al-Mahdi (psl), que la communauté s’apprête à commémorer le 20 janvier 2026, une question s’impose avec urgence : que vaut réellement la « modernité » d’un monde qui s’enfonce dans la confusion morale, la violence sociale et la famine spirituelle, tout en se proclamant éclairé ? Au cœur de ce paradoxe, une figure se détache : Seydina Mouhamadou Lamine Lahi, 7ᵉ Khalife Général de l’Imâm al-Mahdi (psl), héritier d’une lumière qui ne dépend ni des écrans, ni des algorithmes, ni des puissances de ce monde.

Une modernité saturée… mais vide

Les sociétés contemporaines se vantent de progrès sans précédent : puissance technologique, médecine avancée, communications instantanées, intelligence artificielle, conquête spatiale. Mais derrière le vernis, une réalité plus sombre se dessine :
• des jeunesses désorientées,
• des familles éclatées,
• une course effrénée au profit,
• des migrations tragiques vers des mirages de bonheur,
• une solitude intérieure que ni le divertissement ni la consommation ne parviennent à combler.

Jamais l’homme n’a eu autant d’outils pour communiquer, et pourtant jamais il n’a été aussi seul, aussi fragmenté, aussi en rupture avec le sens de sa propre existence.
On parle de liberté, mais l’âme est prisonnière des passions.
On parle de progrès, mais les cœurs reculent.
On parle de lumière, mais la plupart des regards fuient la seule clarté qui ne s’éteint pas : celle de Dieu.

C’est dans ce contexte qu’apparaît la portée actuelle du Khalifat des Layènes. Non comme un refuge folklorique ou un patrimoine figé, mais comme une alternative spirituelle, une réforme du regard, un rappel puissant : la vraie modernité, c’est d’abord la mise à jour de son cœur vis-à-vis du Créateur.

Le Mahdi, une réponse prophétique à la crise du sens

En 1883, sur la plage de Yoff, Seydina Limamou Lahi al-Mahdi (psl) lança un Appel qui, aujourd’hui encore, semble répondre point par point aux dérives de notre époque.

Son message tenait en quelques axes simples et révolutionnaires :
• purifier son intention et vouer un culte sincère à Dieu,
• se détourner des passions qui poussent au mensonge, à l’injustice, à l’orgueil,
• travailler honnêtement, ne jamais vivre aux dépens d’autrui,
• respecter son prochain, quelle que soit son origine, sa condition ou sa croyance,
• refuser la violence, la haine et les oppressions,
• rechercher la connaissance avant la parole.

« Se cultiver dans toute chose avant de s’y prononcer » : cette exigence, répétée par le Mahdi (psl), sonne comme un antidote radical à la société du « on a dit », des rumeurs virales, des polémiques vides et du mépris des savants.

Face à une modernité qui fabrique des illusions, l’Appel du Mahdi (psl) propose une modernité intérieure :
• un homme qui sait pourquoi il vit,
• une famille cimentée par la foi,
• une communauté organisée autour de la justice, de la zakat, du partage,
• une société qui place l’âme au centre, et non le marché.

Le nouveau Khalife : continuité de la lumière, rupture avec les illusions

Depuis le 9 avril 2025, date de son accession au Khalifat à la suite du rappel à Dieu de son vénéré cousin Seydina Mouhamadou Makhtar Lahi, Seydina Mouhamadou Lamine Lahi s’affirme comme un guide à la fois discret et ferme, profondément enraciné dans l’héritage du Mahdi (psl) mais conscient des défis de ce siècle.

Son orientation est claire :
• remettre la zakat au cœur de la pratique, non comme un geste facultatif, mais comme un outil structurant de justice sociale ;
• organiser la communauté, cartographier les fidèles, renforcer la solidarité concrète dans un monde qui fait de chacun un individu isolé ;

• appeler à la connaissance : revenir aux sources, relire les sermons du Mahdi, étudier, vérifier, ne pas se laisser emporter par les discours faciles ;
• protéger les jeunes des mirages qui les poussent à risquer leur vie dans les océans ou à se perdre dans des addictions destructrices ;
• pacifier les cœurs en appelant à la retenue, au dialogue et à la préservation du caractère sacré des cités religieuses.

Dans un temps où l’obscurantisme ne se cache plus seulement dans l’ignorance brute, mais aussi dans les excès de la pseudo-modernité – culte de l’ego, relativisme total, marchandisation du sacré – le Khalife se tient comme un repère.
Sa parole ne fait pas de bruit médiatique, mais elle touche les consciences : revenir à Dieu, revenir à la vérité, revenir à l’équilibre.

Lumière contre obscurité : deux modèles de société

Le contraste est saisissant :

D’un côté :
• la société dite moderne, saturée d’images mais en manque de sens,
• l’individualisme radical,
• les identités blessées et prêtes à exploser,
• la guerre des opinions,
• les réseaux qui propagent la rumeur plus vite que la vérité.

De l’autre :
• une communauté qui se rassemble autour d’un Appel lancé il y a plus d’un siècle sur une plage,
• une chaîne de Khalifes qui se succèdent, non pour dominer, mais pour servir,
• des lieux symboles – Yoff-Diamalaye, Cambérène, Ngor, la Grotte, les mausolées – où l’on vient chercher le calme, la miséricorde et la lumière,
• un message constant : la paix, la justice, la discipline intérieure, la soumission au Seigneur des mondes.

L’obscurantisme moderne n’est pas seulement le refus de la science.
C’est aussi :
• le refus de la spiritualité,
• le mépris du sacré,
• l’oubli de la mort,
• la négation de toute responsabilité morale.

À ce titre, le Khalife n’est pas un personnage du passé :
il est un acteur central de l’avenir, parce qu’il pose la question que la modernité esquive :

Que devient l’homme lorsqu’il perd le sens de sa destination ?

En prélude à l’Appel : un rendez-vous avec soi-même

Le 20 janvier 2026, à Yoff, Cambérène, Ngor et dans les autres foyers de la communauté, des milliers de fidèles et de visiteurs convergeront pour commémorer l’Appel du Mahdi (psl).
Ce ne sera pas seulement un événement religieux, mais un moment de vérité.

Chaque année, cette célébration invite à :
• réécouter les paroles fondatrices du Mahdi (psl),
• mesurer l’écart entre ses enseignements et nos pratiques quotidiennes,
• renouveler notre allégeance, non seulement au Khalife, mais à Dieu par lui,
• se demander comment, dans notre famille, notre travail, notre quartier, nous pouvons faire rayonner une parcelle de cette lumière.

Le nouveau Khalife, Seydina Mouhamadou Lamine Lahi, n’est pas venu ajouter un chapitre de plus à une histoire figée.
Il est venu réactiver un message, réveiller des consciences, organiser une communauté face à un monde qui désorganise les âmes.

Une modernité de lumière

Peut-être est-il temps de renverser la question :
Et si la vraie obscurité était dans les villes ultra-éclairées mais spirituellement éteintes ?
Et si la vraie lumière se trouvait dans ces lieux où l’on invoque Dieu à l’aube, où l’on partage la zakat avec le pauvre, où l’on transmet aux enfants l’histoire d’un homme qui, d’un geste, a reculé la mer et, par sa mission, a reculé les ténèbres ?

À l’heure où l’humanité cherche des repères, la figure du Mahdi (psl) et le Khalifat des Layènes rappellent ceci :
• le progrès qui n’élève pas l’âme n’est qu’une illusion,
• la modernité sans boussole est un voyage sans destination,
• et un peuple qui oublie ses guides de lumière se livre aux flammes de ses propres passions.

En prélude à la célébration de l’Appel, cette question demeure ouverte pour chacun d’entre nous :

De quel côté voulons-nous être ?
Du côté des lumières éphémères qui brûlent les yeux ?
Ou du côté de la lumière intérieure qui éclaire le cœur, le foyer et la société ?

Le nouveau Khalife a choisi son camp : celui de la lumière.
À nous de répondre à l’Appel.

Ce texte est signé
Ousmane Ndoye
Consultant digital, membre de la « cellule veille communicationnelle »