TEERE DIINE JI

31 TEERE DIINE JI : Bushra Al Muhibbin

today14 septembre 2021 4

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Le Miracle de l’antilope

Limamou leur déclara : Faites de moi ce que vous voulez. Ils répondirent :

Nous jurons par Dieu que nous ne pouvons rien contre toi. Nous t’avons cherché sous la contrainte, par manque de possibilité de résister aux français et par crainte (des représailles) de ces derniers mais ce n’est pas de notre propre gré, car toi tu es notre Saint Maître, tu es notre chef. Le chef de ce groupe composé d’individus habitants de Dakar, dont le nom est Birama Wélé déclara s’adressant à ses compagnons : Vous, mes amis, sachez que la mère de Limamou est meilleure que la nôtre. Limamou lui répondit : Toi, en tout cas ma mère est meilleure que la tienne, car mon père avait d’abord épousé ta mère, si ta mère était comme la mienne, elle ne se serait pas séparée de mon père. Par cette réponse, Limamou montra son courage et voulait faire comprendre aux gens venus l’arrêter qu’il n’avait pas peur d’eux. Il ajouta : « Si je ne tenais pas compte des chapelets que vous portez autour du cou, vous ne recommenceriez plus jamais ce que vous avez fait aujourd’hui ».

Les trois jours passés en exil étaient ceux qu’il avait annoncés dans la formule : « trois ans, trois jours, trois mois. Alors que ceux qui venaient de l’arrêter le conduisait à Dakar, l’heure de la prière du début de l’après-midi (Tisbar) les trouva en chemin ; ils furent intéressés de voire Limamou faire ses ablutions, se disant qu’ils allaient avoir l’occasion de voir ses cheveux Ils avaient appris, en effet que nul ne pouvait voir les cheveux de Limamou, toujours cachés par son turban. Limamou se mit à faire ses ablutions, sous le regard curieux de cette foule, mais au moment où il devait toucher sa tête, une antilope fit irruption au milieu de la foule ; tous se mirent spontanément à sa poursuite. Avant leur retour, Limamou avait déjà terminé ses ablutions. C’était là, un des miracles qu’il réalisa de par la puissance de Dieu. Il restait à faire la prière ensemble. Limamou leur déclara : C’est vous qui devait diriger la prière, moi je ne suis que votre prisonnier, vous êtes mes maîtres. Ils lui répondirent : Que Dieu nous préserve de la prétention de nous placer devant toi pour diriger une prière, c’est plutôt toi qui est notre maître. Limamou présida cette prière puis leur déclara : Allons maintenant vers les blancs, que vous croyez capables d’anéantir mon appel au service de Dieu. Ils se rendirent donc avec lui auprès des autorités françaises. Ces jours-là, les méchants et les hypocrites furent heureux. Ils pensaient que Limamou ne reviendrait plus chez lui. Les autorités françaises ordonnèrent son transfert à Gorée, une grande ville construite en dur sur l’une des quatre îles de la région du Cap-Vert. On l’y amena sans l’enchaîner. Celui qui nourrissait contre Limamou la haine la plus farouche, à cette époque, le nommé Moussé Yesse Diagne, était très content. Bien avant cet événement, il adressa des menaces à Limamou ; on pourrait presque dire qu’il est le Abou Djahil de notre peuple.

Écrit par: soodaan3

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