CONTROVERSE, FOI ET SAVOIR FACE AU PLAN DIVIN : Limamou Lahi, Messager d’Allah (asws)

Une lecture coranique et spirituelle du rejet du Mahdi, entre fierté d’Iblis et souveraineté divine

Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, correspondant au XIVe siècle de l’Hégira, un homme de quarante ans de Yoff à Dakar a crié au monde : « Répondez à l’appel de Dieu, ô djinn et humains, je suis un messager de Dieu qui vous a été envoyé. » Ces quelques mots ont suffi à mettre les observateurs et les croyants musulmans en mouvement pour se tourner vers Limamou Lahi alayhi Salam.

La controverse était évidente, se concentrant sur le sceau de la prophétie de Muhammad, alayhi Salam. Ce sceau de prophétie fermerait la porte de la prophétie. Car le cri entendu était sans équivoque, faisant du porteur un messager de Dieu. Donc la dispute rejeta à la fois le message et le messager.

La foi des autres, au contraire, a grandi. Le cri a appelé Dieu avant même de mentionner le statut de l’appelant.

Dieu donne des exemples de dispute dans le deuxième chapitre du coran. Les anges ont contesté le plan divin pour créer l’homme. Dieu a répondu que la dispute était légitime mais qu’il était le plus savant.

L’autre protestation apparaît comme une conséquence logique quand Iblis (Samael selon la tradition juive) refuse de s’incliner devant Adam Iblis soulève la question du tawhid au cœur de son refus. La prosternation se fait devant Dieu seul. Iblis suppose que si Dieu permettait une telle prosternation à quelqu’un d’autre que lui-même, cela devrait être fait selon la nature de cette personne. Pour Iblis, quelque chose fait d’argile est de nature inférieure comparé à quelque chose fait de feu ou de lumière. Le soleil est une étoile ardente qui illumine la terre, source de l’argile dont Adam a été fabriquée.

Iblis a été banni non pas parce qu’il a refusé de se prosterner, mais parce qu’il a prétendu montrer ses connaissances devant l’omniscience de Dieu. Dieu avait dit aux anges qu’ils n’étaient pas plus compétents que Lui dans son plan pour créer l’homme. Il est le plus compétent. Mais Iblis venait de montrer son savoir devant l’omniscience de Dieu. En d’autres termes, c’est le sens de sa fierté.

En rejetant le message de Limamou Lahi alayhi salam, les musulmans ont affirmé montrer des connaissances qu’ils avaient construites sur le sceau de la prophétie de Muhammad. Ils croyaient donc que Muhammad était le Khatm an’biya, fermant la porte de la prophétie et du message de Dieu au septième siècle. Ils ont déclaré que le Mahdi est un membre de la famille du Prophète, un Sharif ou Sayyid ou Mirza d’origine arabe ou persane. Ils croyaient que le Mahdi ressemble physiquement au Prophète. Ils ont construit des théories du « sceau de la sainteté » parfois attribué au Mahdi, à Issa, Ali, Ibn Arabi ou Cheikh Tijjan.

Dieu dans le Coran dit qu’il fait ce qu’il veut et accorde sa grâce à qui il veut. Les hommes n’ont pas la connaissance que les anges doivent connaître le plan divin. C’est ce qu’il faut comprendre dans cet appel de Seydina Limamou Lahi alayhi salam. Premièrement, ce cri invoque Dieu. Dieu s’adresse toujours aux hommes à travers un homme appelé prophète ou messager. Si le Mahdi est annoncé dans l’islam comme la ressemblance de Muhammad, qu’il porte son nom et que leurs parents ont les mêmes noms, ou que le nom Mahdi est l’un des 201 noms de Muhammad alayhi salam, nous devons comprendre qu’il y a un plan divin derrière ça.

On ne comprend peut-être pas ce dessein divin concernant le Mahdi, mais revendiquer toute sorte de connaissance et penser que le message de Limamou Lahi va à l’encontre de cette connaissance, c’est comme Iblis qui exhibe ses connaissances devant l’omnipotence et l’omniscience de

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Par Bangaly Cissé