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BAYE SEYDI THIAW LAHI SUR LES 364 HA OFFERTS A L'ETAT DU SENEGAL Baye Seydi Thiaw LAHI
today29 février 2024 323 4
Nous vous proposons la version française de la conférence de Chérif Mame Libasse Lahi ibn Chérif Mouhamadou Lamine Lahi ibn Seydina Ababacar Lahi lors de la commémoration du 144ème anniversaire de l’Appel de Seydina Limamou Lahi (psl) à Paris, le samedi 24 février 2024.
Dieu affirme dans le Coran :
« Ceux qui ont mécru et obstrué le chemin d’Allah, Allah a rendu leurs œuvres vaines. Ceux qui ont cru et accompli de bonnes œuvres et ont cru en ce qui a été descendu sur Muhammad, qui est le réel émanant de leur Seigneur, Allah a effacé leurs méfaits et amélioré leur condition. Il en est ainsi parce que ceux qui ont mécru ont suivi le Faux et que ceux qui ont cru ont suivi le Réel émanant de leur Seigneur. C’est ainsi qu’Allah propose leurs exemples aux gens. »
Ces versets montrent que ce qui différencie les gens du paradis de ceux de l’enfer, c’est que les premiers ont suivi le réel et les seconds ont suivi le faux. Cela laisse entendre que la réussite dans ce monde-ci et dans l’au-delà consiste à se laisser guider par le réel et se détourner du faux. Cependant, pour que cela puisse se réaliser, il faut d’abord parvenir à faire la distinction entre les deux. Et la seule chose qui permet d’y parvenir c’est le savoir.
Malheureusement, force est de constater que pouvoir reconnaître le réel ne signifie pas pouvoir le suivre. En effet, ce qui conduit véritablement l’individu à suivre son chemin et se détourner du faux, c’est le désir. Or, très souvent, lorsqu’il y a désaccord entre le réel et le désir, l’homme suit le second au détriment du premier, entraînant inéluctablement sa perte.
C’est notamment le cas de l’homme qui tombe amoureux d’une femme peu vertueuse. Son amour le rend souvent aveugle des tares de celles-ci, quand bien même elles crèveraient les yeux. Et c’est seulement après s’être frotté à la réalité que ses yeux pourraient finalement s’ouvrir et que son regard puisse retrouver de la lucidité. Ainsi donc, l’expérience encouragerait le choix du réel, en donnant une vision éclairée sur les désillusions qui s’agitent au bout de la voie opposée.
Toutefois, les éléments mis à disposition de l’homme pour acquérir du savoir sont la vue, l’ouïe et l’esprit. Dieu nous révèle en effet cela lorsqu’Il dit :
« Allah vous a fait sortir des ventres de vos mères et vous ne saviez rien, et Il vous donna l’ouïe, la vue et le bon sens (l’intelligence), afin que vous soyez reconnaissants. »
La vue et l’ouïe sont les outils qui alimentent l’esprit pour y mettre du savoir. C’est donc l’esprit qui acquiert du savoir, mais ce sont la vue et l’ouïe qui collectent les informations à lui transmettre. Tout ce qu’il retient sans en recevoir la confirmation de la vue ou de l’ouïe constitue de l’illusion.
Il convient tout de même de préciser que la force de l’observation n’est pas comparable à celle de l’audition en capacité d’octroi du savoir. Dieu a placé la vue au-dessus de l’ouïe : « j’ai vu » et « j’ai entendu » n’ont pas la même sens en termes d’assurance et de fiabilité dans la recherche du savoir. Ce que l’individu voit, a plus de force que ce qu’il entend. C’est notamment ce qui apparaît dans le hadith rapporté selon lequel le prophète aurait soutenu :
« Le témoignage auriculaire n’égale pas le témoignage oculaire. Dieu informa Moïse de ce que faisait son peuple avec le veau[5], mais il ne jeta pas les tablettes. Lorsque qu’il vit de ses propres yeux ce qu’ils faisaient avec, il jeta les tablettes et elles s’écrasèrent[6]. »
L’explication de la primauté de la vue sur l’ouïe se trouve dans le fait que nous pouvons entendre parler de l’inexistant, mais ne pouvons en aucun cas le voir. Dieu impose aux yeux une restriction les empêchant de percevoir l’inexistant, alors que les oreilles n’ont pas cette restriction. En d’autres termes, nous pouvons entendre beaucoup de mensonges, mais nous ne pouvons voir que le réel. Des fables et mythes ont toujours été entendus, mais n’ont jamais été observés. Dès l’instant où ils sont observés, ils ne sont plus des fables et des mythes, mais tout le contraire, c’est-à-dire du réel. Ainsi donc, la fiabilité de l’ouïe n’égale pas celle de la vue dans la recherche de la vérité. Les exemples que nous pouvons citer pour illustrer ce fait sont nombreux notamment dans le verset suivant :
« Ceux qui lancent des accusations contre des femmes chastes sans présenter par la suite quatre témoins, fouettez-les de quatre-vingts coups de fouets. »
Dans ce verset, les témoins qui doivent être présentés par l’accusateur pour échapper à la sanction des 80 coups sont des témoins oculaires. Quelle que soit l’ampleur des rumeurs portées contre une femme ou encore un homme, elle ne confirme en rien sa culpabilité. S’il ne s’agissait que de témoignages auriculaires, beaucoup seraient jugés criminels à tort. L’histoire d’Aicha fille d’Abu Bakr et épouse du prophète (psl), dont les rumeurs avaient fini par faire le tour de Médine, le démontre suffisamment. En effet, elle fut accusée d’avoir eu une relation extraconjugale avec le compagnon Safwân bun al-Mu‘attal al-Sulamî. La fausse nouvelle se propagea sur toute Médine et au-delà, provoquant une grave crise au sein de l’Etat, particulièrement autour de l’entourage du prophète. Cependant, aucun témoin oculaire n’a jamais pu être présenté. Elle fut finalement disculpée. C’est ainsi que l’imam Qurtubî déclara dans l’interprétation de ce verset :
« La disposition portant sur le témoignage des quatre, repose sur la base d’un témoignage oculaire. »
Imam Tabarî avança dans le même sens en citant :
« Il s’agit de quatre témoins honnêtes témoignant contre elles, pour les avoir vues commettre ces actes. »
De même, nous constatons qu’aucun avertissement, aussi effroyable soit-il, ne peut extirper les mécréants de leur déni. En revanche, le jour où ils feront face aux supplices contre lesquels ils ont été régulièrement mis en garde, ils seront prêts à accepter tout ce qu’ils avaient renié. C’est ainsi que le Seigneur affirme :
« Ceux contre qui la parole de ton Seigneur a été prononcée n’accepteront jamais, même si tous les miracles leur venaient, jusqu’à ce qu’ils voient le châtiment douloureux. »
La constatation par voie directe grâce à l’observation viendra changer la donne, mais malheureusement pour eux, ce sera trop tard. L’acceptation ne leur sera plus d’aucune utilité. Cet enseignement fait écho avec les déclarations de Seydina Limamou Lahi al-Mahdi (psl) qui nous apprend que :
« Des familles traîneront leurs chefs devant Dieu le Très Haut et diront « ô notre Seigneur, celui-là était notre chef, mais il ne nous a jamais commandé d’obéir Dieu et son prophète, prends donc sur lui les préjudices qu’il nous a ainsi causés ». On évaluera alors la valeur de ces préjudices, pour leur accorder ensuite une réparation, soit en leur attribuant l’équivalant en ponctionnant sur ses bienfaits s’il en possède, ou bien en leur allégeant leurs méfaits s’il ne possède pas de bienfaits. Si elles en arrivent là, c’est à cause du désarroi et de la frayeur qui va les frapper, lorsqu’ils verront l’enfer, ses supplices, ses flammes et étincelles, sans voir une échappatoire. Voilà pourquoi ils réclameront le droit (d’avoir des compensations pour les préjudices résultant) de la faillite du chef, dans son obligation de commander (le bien) et d’éduquer.
Aussi, Dieu a accordé à des hommes la faveur de l’entendre, mais refuse toute possibilité de poser le regard sur Lui. Il affirme :
« Les regards ne peuvent l’atteindre, alors qu’Il saisit tous les regards. Et Il est le Doux, le Parfaitement Connaisseur. »
Voulant aller plus loin que les échanges fréquents qu’il entretenait avec son Seigneur, Moïse (psl) Lui demanda la faveur de Le voir. L’évènement qui s’en suivit, traduit que l’observation est bien au-delà de l’entendement et que la grandeur du Créateur est telle qu’Il rend impossible de poser l’œil sur Lui.
« Ô mon Seigneur, montre-Toi à moi pour que je Te voie ! » Il dit : « Tu ne Me verras pas ; mais regarde le Mont : s’il tient en sa place, alors tu Me verras. » Mais lorsque son Seigneur Se manifesta au Mont, Il le pulvérisa, et Mûsâ (Moïse) s’effondra foudroyé. Lorsqu’il se fut remis, il dit : « Gloire à Toi ! A Toi je me repens ; et je suis le premier des Accepteurs. »
Lorsque les Israëlites annoncèrent qu’ils ne feraient pas allégeance à Moïse avant d’avoir vu son Seigneur, l’offense était telle qu’Il les tua. Il les ressuscita par la suite face aux implorations de Son messager[14].
En sus, nous apprenons dans le Coran qu’Abraham gravit les échelons pour franchir le niveau de la foi et accéder à celui de la certitude. Toutefois, cela ne se produisit que par l’observation. Dieu dit :
« Ainsi Nous avons montré à Ibrâhîm (Abraham) le royaume des cieux et de la terre, afin qu’il fût de ceux qui jouissent de la certitude. »
« La certitude, c’est ce que ton œil a vu, et la foi, c’est ce que ton oreille a entendu et confirmé[16] », rapporte-t-on d’Hasan fils d’Alî ibn Abî Tâlib.
Même si l’imân (foi, acceptation, croyance) est une grande chose, la certitude est encore bien au-delà. L’observation est l’élément fondamental qui permet de l’acquérir à coup sûr. Avant d’accéder à la certitude, il jouissait de la foi. Quand son Créateur voulut relever son niveau pour le faire entrer dans le cercle restreint de ceux qui sont désignés Mûqinîn (ceux qui ont la certitude), Il lui dévoila des choses inaccessibles au commun des mortels. Tout ceci démontre que la vue représente plus que l’ouïe.
C’est probablement pour cette raison que Dieu donna à Ses messagers des preuves perceptibles par la vue, pour leur caractère irréfutable. Les paroles étant prouvées par les faits, si des individus nous annoncent être des envoyés de Dieu, ils sont tenus de nous montrer des preuves factuelles. Ils devront joindre, pour ainsi dire, l’acte à la parole pour être crédibles. Cela a été constaté dans l’histoire de tous les messagers de Dieu (pse).
Pour cette raison, leurs antagonistes n’auront pas pour excuse de n’avoir pas témoigné de l’émergence des preuves. Leur seul regret sera d’avoir refusé d’écouter et de réfléchir :
« Si nous avions écouté ou réfléchi, nous ne serions pas parmi les gens de la fournaise. »
Tous ceux qui ont eu à faire face à ces faits savaient qu’ils étaient réels. Cependant, ils finirent par se scinder en deux groupes : ceux qui décidèrent de suivre leur savoir et ceux qui décidèrent de s’en détourner pour se fier à leur désir. Les premiers attribuèrent ces œuvres au Créateur et les seconds à des magiciens ou des djinns. Les premiers les considérèrent comme des miracles de Dieu alors que les seconds comme des œuvres de magiciens ou de djinns.
De la même manière que nous, Layènes, témoignons que la mer continue de respecter la limite qui lui a été indiquée par Seydina Limamou Lahi al-Mahdi[18] qui l’avait reculée au début de sa mission, les Refuseurs aussi le témoignent. Cependant, au même moment où nous attribuons ces faits au Créateur, ces derniers les attribuent aux magiciens et djinns. Tous leurs arguments s’écroulent face à l’épreuve de ces évènements factuels. Les faits sont têtus. Ils restent ce qu’ils sont quelle que soit la pluralité des oppositions.
Il convient, en plus, de souligner que le Seigneur a déjà répondu à ces allégations lorsqu’Il racontait l’exemple du peuple de Moïse et disait :
« Et lorsque Nos miracles leur parvinrent d’une manière claire ils dirent : « C’est là une magie évidente ! » Ils les nièrent alors qu’ils avaient la certitude (qu’ils n’étaient pas de la magie), juste par injustice et par orgueil. Regarde donc ce qui advint aux corrupteurs. »
Face à la ténacité des miracles présentés, les incrédules ne se limitent pas seulement à les qualifier de magie. Ils se sont munis d’armes pour partir à la confrontation espérant les faire disparaître. Les armes redoutables avec lesquelles ils comptent s’y prendre ne sont rien d’autres que des paroles.
« Ils veulent éteindre avec leurs bouches (paroles) la lumière d’Allah, mais Allah empêche cela, jusqu’à ce qu’Il fasse atteindre à Sa lumière son parachèvement, n’en déplaise aux mécréants. »
Ils opposent aux faits des paroles, et à l’existant de l’inexistant, suscitant cette sorte d’ironie que nous retrouvons dans les paroles saintes ci-dessous qui interpellent le bon sens :
« Les Refuseurs utilisent le faux, pour contredire le réel. Ils ridiculisent Mes miracles et (narguent) ce contre quoi ils sont mis en garde. »
Choisissant le doute au détriment de l’observation, de l’entendement et de l’intelligence, préférant la passion au savoir, l’illusion au réel, le tâtonnement aux miracles de Dieu, ils rejoignent le groupe de ceux qui sont désignés dans le verset qui suit :
« Nous avons destiné beaucoup de djinns et d’hommes pour l’Enfer. Ils ont une intelligence, mais ne réfléchissent pas avec. Ils ont des yeux, mais ne regardent pas avec. Ils ont des oreilles, mais n’écoutent pas. Ceux-là sont comme les bestiaux, même plus égarés encore. Ils sont les négligents. »
Chers croyants, sachez que le savoir et le désir ont des fonctions différentes. L’un a pour rôle de nous montrer le droit chemin, l’autre a pour rôle de nous faire choisir un chemin. Si les deux sont en accord, faire le bon choix sera chose aisée. Toutefois, s’il y a désaccord entre les deux, le danger se présente. Faire le bon choix deviendra dès lors très difficile voire impossible. C’est malheureusement le sort de beaucoup d’ulémas ainsi que leurs disciples :
Qui a une démarche plus adroite entre celui qui avance face contre terre et celui qui avance redressé sur un chemin droit. Dis : « C’est Lui qui vous a créés et vous a donné l’ouïe, les yeux et le bon sens (l’intelligence)[24], » mais vous êtes rarement reconnaissants !]
Nier la mission de Seydina Limamou Lahi al-Mahdi (psl), c’est se fier à l’illusion plutôt qu’à l’observation et ainsi revendiquer la primauté du premier sur le second.
[1] Il a lancé son appel en 1883, déclarant être le prophète Muhammad (psl) revenu sur terre pour sa seconde mission en tant que l’imam Mahdi.
[2] S. 47, V. 1-3.
[3] S. 16, V. 78.
[4] Al-Albânî Muhammad Nâsir al-Dîn, Sahîh al-jâmi‘ al-saghîr wa ziyâdatuh (al fath al-kabîr), Bayrût, al-Maktab al-islâmî, 3e édition, 1988, p. 948.
[5] Après avoir délivré son peuple de la tyrannie du pharaon, Moïse se sépara d’eux pour effectuer ce qui est connu sous le nom de « l’ascension du mont Sinaï » afin de recevoir les commandements de son Seigneur. À son retour, il les trouva en train d’adorer un veau qu’ils avaient sculpté, rebroussant ainsi chemin pour retomber dans l’idolâtrie. Son absence dura 40 nuits.
[6] D’une part, il ressort de ce hadith que la réaction qu’il eut lorsqu’il assista à la scène tranche nettement avec celle qu’il a eu au moment où il recevait la nouvelle de la part de Dieu. Cela est représenté à travers l’ellipse qui indique qu’il s’agissait d’une réaction dont l’importance n’était pas assez significative pour mériter d’être narrée. D’autre part, le sentiment de surprise ou de déception que révèle son acte peut paraître incompréhensible, car il avait déjà connaissance de l’évènement auquel il assistait. Toutefois, cela ne signifie pas qu’il avait le moindre doute sur les paroles de son Seigneur, mais plutôt que le fait d’y assister, le touche encore plus sensiblement que lorsqu’il en a été informé. Cette réalité ne provient de personne d’autre que du Créateur.
[7] S. 24, V. 4.
[8] Al-Qurtubî Abû ‘Abd-l-Lâh Muhammad bun Ahmad al-Ansârî, Al-jâmi‘ li ahkâm al-Qur‘ân, (Tafsîr al-Qur‘ân), Bayrût, Dâr al-kitâb al-‘arabî, 14e édition, tome 12, 2001, p. 159-160.
[9] Al-Tabarî Abû Ja‘far Muhammad bun Jarîr, Jâmi‘ al-byân ‘an ta’wîl âya al-Qur’ân (Tafsîr al-Tabarî), al-Qâhirah, Dâr Hajar, 1ère édition, 2001, Tome 17, p. 161.
[10] S. 10, V. 97.
[11] Gaye al-Imâm Muhammad al-Saghîr, Irchâd ‘ibâd-l-Lâh ilâ al-sawâb min khutab Seydinâ Imâmi-l-Lâh sanlla-l-Lâh anlayhi wa sallam, Pikine, la Comète, 2020, p. 13.
[12] S. 6, V. 103.
[13] S. 7, V. 143.
[14] S. 2, V. 55.
[15] S. 6 ; V. 75.
[16] Ibn Abî Dunâ, Mawsû‘at rasâ’il ibn Abî Dunyâ, Kitâb al-Yaqîn, Bayrût, Mu’assassat al-kutub al-thaqâfiyya, 1ère édition, 1414M-1993H, Tome 1, p. 37. اليقين ما رأته عينك والإيمان ما سمعته أذنك وصدقت به.
[17] S. 67, V. 10.
[18] Ce respect est perçu par l’existence de son mausolée sur la plage de Yoff où il est instauré depuis 1909 malgré le phénomène de l’érosion côtière qui n’épargne aucune rive.
[19] S. 27, V. 13-14.
[20] S. 9, V. 32.
[21] S. 18, V. 56.
[22] S. 7, V. 179.
[23] S. 67, V. 22-23.
[24] Ce sont ces trois éléments qui permettent d’obtenir une démarche adroite.
Écrit par: soodaan3
APPEL COMMEMORATION DE L'APPEL LE MAHDI LE MESSAGER D'ALLAH (PSL) SEYDINA LIMAMOU LAHI
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