CHRONIQUES

TRIBUNE DU VENDREDI N°42 : Note de lecture sur l’ouvrage «Océan de lumières, Seydina Limamou Lahi Al Mahdi (psl)»

today21 août 2021 7

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NOTE DE LECTURE SUR L’OUVRAGE « OCÉAN DE LUMIÈRES, SEYDINA LIMAMOU LAHI AL-MAHDI (PSL) »

Après avoir lu cette merveille littéraire de notre cher ami Mame Libasse Laye intitulée « Océan de Lumières : Seydina Limamou Lahi Al-Mahdi (psl) », nous avons voulu partager avec vous cette note de lecture.

Le contexte de cet ouvrage, publié aux éditions « La Comète » du professeur Baytir Ka, est marqué par l’histoire du saint-maitre Seydina Limamou Lahi, fondateur de la prestigieuse communauté Ahloulahi, qui, en l’an 1301 de l’hégire a déclaré être l’ « Imam Al Mahdi Al Mountazar ». Or, même plus de 140 ans après, cette déclaration suscite toujours une incompréhension et donc plusieurs réactions voire un excès de zèle de la part de pseudo-érudits de notre ère. C’est pourquoi, l’objectif premier de l’auteur est de mieux faire connaitre Seydina Limamou Lahi Al-Mahdi (asws), cette bénédiction apparue au Sénégal et destinée à toute la création, en expliquant sa mission ainsi que ses propos tout en justifiant leur véracité à la lumière du Coran et de la Sunna.

L’auteur, Mame Libasse Thiaw Laye, en plus de son lien familial avec Seydina Limamou Lahi Al-Mahdi (asws) dont il est un descendant de lignée directe, est un universitaire, doublé de chercheur, titulaire d’un diplôme de 3ème cycle à savoir un DEA au département d’Arabe de l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar. En effet, prématurément conscient des réalités liées à la mission sacerdotale de son vénéré aïeul, Seydina Limamou Lahi (asws), Mame Libasse Lahi a très tôt misé sur la quête effrénée du savoir. Pour cela il a pendant plus de vingt ans volontairement préféré de s’éloigner des projecteurs sous lesquels il était naturellement placé en tant que fils aîné du charismatique prédicateur de la communauté à savoir Chérif Mouhamadou Lamine Lahi, pour mieux se concentrer dans les études. Son engagement porta ses fruits pour la première fois quand il réussit avec brio son baccalauréat et qu’il intégra le département arabe de l’UCAD. Mais sa soif inextinguible de connaissances le poussa à s’exiler volontairement en France pour décrocher un master 2 en Langues et Cultures étrangères/Arabe à l’Université de Nancy 2 en France et se former à la recherche doctorale pour plus tard apporter sa touche personnelle dans l’explication scientifique de la mission et des enseignements du saint-maitre (asws). Voilà en résumé un jeune très engagé, un espoir nouveau pour notre génération et une valeur sûre pour la Communauté Ahloulahi.

Ses valeurs humaines se traduisent par une loyauté sans faille en amitié, un respect total des liens de parenté envers toute la grande famille du saint-maitre sans exception aucune et une bonté reconnue de tous.

C’est pourquoi, tout au long de ce chef-d’œuvre qui vient enrichir le répertoire bibliographique des Ahloulahi, il va mettre à contribution ses fines connaissances académiques pour apporter sa contribution dans la diffusion de la doctrine du Mahdi (psl).

En fin stratège, il a bâti son travail autour de 3 grandes parties principales en suivant la démarche de l’entonnoir :

LA PREMIÈRE PARTIE INTITULÉE : MANA DEMB MANA TAY lui permet de démarrer son travail en expliquant d’abord clairement cette célèbre déclaration fondamentale qui fut énoncée par le saint-maitre lui-même, sans doute en réponse aux érudits de son époque qui lui demandaient s’il déclarait être un nouveau prophète après Mouhammad (psl) ou non. Pour mieux réussir son pari Mame Libasse a axé l’explication sur trois chapitres intrinsèquement liés les uns aux autres.

D’abord, le premier chapitre intitulé toujours « mana demb mana tay » est une occasion pour l’auteur de tenter d’établir l’ « adéquation de la mission de Seydina Limamou Lahi (psl) avec les enseignements du Coran et de la Sunna sur la fin de la venue de nouveaux prophètes. » Dès l’entame du chapitre, il prend le temps de décrypter le fameux « mana demb mana tay » en puisant dans ses connaissances de la sémantique de la langue wolof qui plus est sa langue de naissance. La traduction littérale qu’il donna à cette phrase est la suivante : « c’était moi [Muhammad] autrefois, c’est encore moi [Muhammad] aujourd’hui.»

Il ouvre, aussitôt après, une fenêtre retraçant les différentes déclarations émises par Seydina Limamou Lahi (psl) après avoir lancé « répondez à l’Envoyé de Dieu ! Oh communauté d’hommes et de djinns, je suis l’Envoyé de Dieu vers vous. Je suis le Mahdi que vous attendiez. » Comme pour préciser clairement que Seydina Limamou n’a pas déclaré être un autre prophète mais est Seydina Muhammad (psl), l’auteur rappelle qu’il proclamait : « Muhammad qui s’était endormi s’est réveillé » ou encore « L’Arabe de la Mecque est devenu noir à l’Ouest », etc.

Cette étape dépassée, il s’appuie sur des théories scientifiques comme la loi des contraires pour arriver à la conclusion que la croyance dans la « non venue » d’un prophète après Muhammad brandie par les négateurs ne peut pas coexister avec la « venue » d’un autre prophète à savoir ‘Îsâ ibn Maryam telle que annoncée par le Coran. À la fin de ce chapitre qui aura déjà permis d’apporter beaucoup d’éclairages sur la mission de Seydina Limamou Lahi et au cours duquel l’auteur a établi la contradiction dans laquelle pataugent les opposants, il en arrive à s’étonner qu’« après 14 siècles des musulmans aient pu entretenir l’idée selon laquelle plus aucun prophète ne devrait venir après Muhammad (psl). »

C’est pourquoi, le 2e chapitre vient logiquement apporter la lumière sur le célèbre hadith souvent brandi à tort et à travers par les négateurs à savoir « lâ nabiyya ba’dî ». Ici l’auteur va traduire littéralement ce hadith en ces termes : « il n’y a pas de prophète après moi ». Une fois l’adaptation française établie, Mame Libasse précise aussitôt que ce hadith « ne dit pas qu’aucun prophète ne viendra après Muhammad (psl) ». Partant de là, il montre le grand fossé entre les affirmations « il n’y a pas de prophète après moi » et « aucun prophète ne viendra après moi. » S’appuyant sur plusieurs sources dont Seyda Aicha (rta), il finit par en arriver à conclure brillamment que le but de ce hadith est de « révéler la clôture du nombre de prophètes qui doit descendre sur terre » ce qui n’exclut pas, bien sûr, la possibilité que d’anciens prophètes reviennent après Seydina Muhammad (psl).

À SUIVRE…

Par Chérif Alassane Lahi Diop « Sibt Sâhibou Zamâne »,
Analyste politique et économique,
Expert en Commerce et Management des Affaires Internationales,
Aspirant-disciple parmi les Ahloulahi,
Secrétaire Général de Vision 129.

Écrit par: soodaan3

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