CHRONIQUES

TRIBUNE DU VENDREDI N°50 : Les nobles traits de caractères du Saint-Prophète (ASWS) dans le poème « Al Burda »

today15 octobre 2021 3

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LES NOBLES TRAITS DE CARACTÈRE DU SAINT PROPHÈTE (asws) DANS LE POÈME « AL BURDA »

C’est dans la nuit du lundi 12 de rabiul awwal que naissait le meilleur de la création, Seydina Mouhamad ibn Abdoulahi. Sa sublime naissance avait apporté une lueur d’espoir à toute l’humanité longtemps plongée dans les ténèbres de l’obscurantisme et de l’associationnisme.

Ce soir-là, la lumière du meilleur de la création avait illuminé toute l’Arabie païenne pour aller perturber le sommeil de tous les tyrans les plus puissants de l’époque. Le feu ayant brûlé pendant plus de mille ans déjà sans interruption, symbole du paganisme régnant, s’était soudainement éteint sous l’effet du souffle salvateur du Sceau des Prophètes. Iblis le chassé (Ar-Rajîm) avait poussé un grand gémissement assourdissant ce soir-là car mis au courant de la venue au monde de celui qui allait affaiblir à jamais ses stratagèmes diaboliques et contrecarrer ses plans sataniques. La « source de la miséricorde divine » (aynu rahmati rabbaniyya) venait de prendre forme humaine à travers la personne de Mouhamad ibn Abdoulahi. S’il en est ainsi, c’est parce que Allah l’a choisi et lui a confié la plus noble des missions :

« C’est Lui [Allah] qui a envoyé Son Messager avec la bonne direction et la religion de la vérité, afin qu’elle triomphe sur toute autre religion, quelque répulsion qu’en aient les polythéistes ». [Sourate At-Tawbah 33]

Allah lui confia alors la religion des justes (l’islam) en lui donnant le livre de la guidée (Al Quran) contenant le meilleur des enseignements, celui qui mène vers la Voie du salut.
Et en lui confiant une telle mission, Allah l’avait élevé au rang de « Sauveur de l’humanité » comme Il le lui rappelait déjà dans le Coran /

« Et Nous ne t’avons envoyé qu’en miséricorde pour l’Univers ». [Sourate Al-Anbiya’ 107]

Mais la cerise sur le gâteau est qu’Allah fit de sa communauté (ceux qui l’ont suivi, les musulmans) la meilleure des communautés :

« Vous êtes la meilleure communauté qu’on ait fait surgir pour les hommes vous ordonnez le convenable, interdisez le blâmable et croyez à Allah ». [Sourate Aal-E-Imran 110]
Alors qui est Seydina Mouhamad (asws)? Pour répondre à cette question, nous avons effectué une visite dans le célèbre poème « Al Burda » de l’éminent imam soufi et poète égyptien Sharaf ad-Din Abu Abdullah Muhammad Al Busiri. L’histoire derrière cette ode de 160 vers répartis en 10 chapitres étalés sur 25 pages mérite d’être abordé avant. L’auteur, Al Busiri était devenu paralysé et ne pouvait bouger de son lit. Or, un soir, il vit en songe le prophète Mouhamad (asws) qui le couvrit de son manteau (Burda). Et à son réveil il était séparé de son mal, il était guéri. Aussi en hommage à cet être exceptionnel, Busiri composa-t-il le « Qasida al Burda ». À la question de savoir qui est Seydina Muhammad, Al Busiri répondait par :

« Mouhamad est le Seigneur des deux mondes, des deux catégories d’êtres, des deux divisions de la race humaine, les arabophones et les autres ».
« Notre prophète est l’ordonnateur du bien et l’adversaire du mal. Nul n’est plus véridique que lui dans ses négations et ses affirmations ».

Et comme pour donner plus de précisions quant à sa mission de sauveur de l’humanité, il ajoutait : « C’est l’ami de Dieu dont on espère l’intercession le jour de la Résurrection contre tous les périls imprévus ».

Ensuite, l’auteur parla de sa position prédominante au sein des « anbiyâ’i wal mursalîn » « Il a surpassé les prophètes par ses qualités physiques et ses qualités morales ; ils ne sauraient l’égaler ni en science, ni en générosité ».

D’ailleurs c’est lui (asws) la source à laquelle tous les prophètes et messagers puisent leurs savoirs uniques et leurs dons exceptionnels comme rapporté dans ces vers : « Tous ont cherché à puiser à l’océan de connaissances de l’Envoyé de Dieu ou à s’abreuver dans l’averse de sa bonté ».

Et : « Tous les miracles accomplis par les nobles messagers de Dieu ne l’ont été que grâce à la lumière dont il les illuminait ».

Ses traits de caractère uniques en leur genre ont fait que : « Personne ne saurait l’égaler quant à ses vertus. En lui, l’essence de la beauté ne souffre d’aucun partage ».
La raison étant que : « C’est lui qui, ayant été rendu parfait moralement et physiquement, fut choisi ensuite comme ami par le Créateur du genre humain ».

Pour encore louer les mérites de celui qui l’avait guéri de sa paralysie, Al Busiri chantait les dons de guérisseur du prophète arabe : « Que de maladies n’a-t-il pas guérit par simple attouchements de la paume de sa main! Et que de malheureux n’a-t-il pas arraché ainsi de la démence ! ».

À titre d’exemple pour montrer qu’il est le meilleur serviteur d’Allah, il arrivait qu’il manquât de quoi se nourrir mais cela ne l’empêchait guère de fournir davantage d’efforts pour remplir son pacte d’adoration avec le Créateur : « Épuisé par la faim, il serra la ceinture après avoir placé une pierre entre celle-ci et ses flancs délicats ».

Pourtant Allah avait envoyé son émissaire Seydina Djibril (as) pour le couvrir de richesses, mais Seydina Muhammad avait poliment décliné cette faveur, préférant vivre dans la pauvreté pour mieux se concentrer et mieux se souvenir de Lui. Les hommes de Dieu dans leur globalité ont d’ailleurs peur de la richesse sous toutes ses formes et de tout ce qui les détourne du Tout-Puissant. C’est ce que l’auteur énonce : « Lorsque des montagnes changées en or s’offrirent à lui pour le séduire, il s’en détourna avec un vif dégoût ».

Conscient que nul ne pouvait réellement appréhender sa dimension exceptionnelle Al Busiri finissait par s’interroger : « Comment des gens endormis et satisfaits de leurs rêves pourraient-ils ici-bas saisir sa réalité ? »

Pour se faciliter la tâche autant se résoudre à dire de lui : « Tout ce qu’on sait sur lui, c’est qu’il appartient à l’espèce humaine Et qu’il demeure la meilleure de toutes les créatures. »
Car « C’est en vain qu’un panégyriste prolixe espère arriver à rendre compte [suffisamment] de la noblesse innée de son caractère ou de ses qualités morales ».

« Allâhumma salli wa sallim wa bârik anlâ Seydina Muhammadin fîl awwalîna wa fîl àqirîna. Amine »

Excellent Gamou à toutes et à tous.

Par Chérif Alassane Lahi Diop « Sibt Sâhibou Zamâne »,
Analyste politique et économique,
Expert en Commerce et Management des Affaires Internationales,
Secrétaire Général de Vision 129. 

Écrit par: soodaan3

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