TEERE DIINE JI

32 TEERE DIINE JI Bushra Al Muhibbin

today21 septembre 2021 3

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Le séjour de l’Imam (psl) à Gorée

Lorsque Limamou arriva à Gorée, on l’enferma dans une prison. Aussitôt Dieu fit arriver un nuage tout noir et une pluie diluvienne s’abattit, accompagnée d’un vent violent qui fit tomber des murs. Un homme blanc qui était un ermite (un homme religieux qui vit seul) sortit alors, et se mit à courir dans les rues, frappant les murs et criant tout haut : Faites sortir le saint que vous avez emprisonné, si vous ne le faites pas, vous allez vite être frappés d’une malédiction. Effrayés par cette tempête les Blancs firent sortir Limamou de prison et l’installèrent dans un bâtiment assez vaste où fut placé un lit très beau, puis on mit par terre, beaucoup de sable de mer, et on plaça dans l’appartement un canari pour l’eau à boire, un encensoir et d’autres ustensiles que l’on pensait lui être utiles comme une bouilloire et d’autres choses. On recruta pour lui faire la cuisine, une femme respectable, une bonne musulmane. Cette dame recevait chaque jour une somme destinée aux dépenses et besoins journaliers de Limamou. Les autorités venaient chaque jour lui rendre visite, avec politesse, s’excusant toujours de le déranger, et en blâmant les autochtones qui ont calomnié Limamou auprès d’eux.

La somme que l’on remettait à la bonne femme pour les dépenses journalières de Limamou ‘était une véritable aubaine pour elle car Limamou ne mangeait et ne buvait rien d’autre qu’un peu de melon, ou du manioc ou un peu de lait. Il ne mangeait rien d’autre que cela.

Durant son séjour dans cette maison, les Blancs envoyèrent auprès de lui leur chef religieux, un abbé pour l’observer. Mais celui-ci n’osa pas l’observer directement face-à-face. Il fit placer un grand miroir à côté de Limamou, pour le regarder plus aisément. Par ce moyen il l’observait, mais il cessait de le regarder chaque fois que Limamou faisait face au miroir, pour recommencer son observation dés qu’il se détournait du miroir. Lorsqu’il termina son examen, il sortit et ferma la porte et déclara aux autorités : C’est un fils de Dieu. Que lui voulez-vous ? Laissez-le rentrer chez lui. Si vous le causez le moindre préjudice vous subirez rapidement une malédiction. Les autorités demandèrent alors à Limamou de rentrer chez lui. Il leur répondit : Je ne peux pas rentrer sans amener avec moi Tafsir Abdoulaye Diallo. Ce dernier était aussi arrêté et incarcéré à cause des calomnies des adversaires de Limamou. Seydina Limamou a raconté lui-même que si ce n’était le refus de libérer Tafsir Abdoulaye Diallo, qu’on lui opposa, il ne resterait pas à Gorée plus de trois jours.

Mais il resta trois mois. Et cela confirma les trois mois qu’il suggéra dés le début dans la formule : trois ans, trois jours, trois mois.

NB : Ainsi Seydina Limamou, par cette formule, avait prédit la durée des épreuves que lui et sa communauté devaient subir : ces épreuves ont débuté trois ans après son appel, lui ont imposé un exil de trois jours et une détention de trois mois. Après cela, toutes les tentatives, toutes les manœuvres de ses adversaires et des colons français ont aboutit à un échec et ne lui ont causé aucun préjudice.

Écrit par: soodaan3

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